L'agriculture intensive et la déforestation mènent la planète au "bord du précipice", selon l'ONU
L'ONU tire la sonnette d'alarme à la veille du début de la COP16 sur la lutte contre la désertification en Arabie saoudite. L'agriculture intensive et la déforestation menacent les capacités de la planète à faire face aux besoins des sociétés humaines, a averti dans un rapport la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), dimanche 1er décembre. Alors que près de 200 pays se rassemblent à partir de lundi à Riyad, la CNULCD estime qu'il faudrait restaurer 1,5 milliard d'hectares de terres dégradées avant la fin de la décennie.
"Si nous échouons à reconnaître le rôle essentiel des terres et à prendre des mesures appropriées, les conséquences vont se propager" et "intensifier les difficultés pour les générations futures", a déclaré le secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw.
"La sécurité alimentaire" menacée "sur le long terme"
Ce nouveau rapport publié par des scientifiques et la CNULCD met en évidence le lourd fardeau que l'agriculture fait peser sur la planète et appelle à une correction de trajectoire. L'agriculture est liée à 23% des émissions de gaz à effet de serre, 80% de la déforestation et 70% de l'utilisation de l'eau douce.
"Nous sommes au bord d'un précipice et devons décider de reculer et prendre des mesures de transformation ou continuer sur un chemin de changements irréversibles en matière d'environnement", soulignent Ibrahim Thiaw et Johan Rockstrom, directeur de l'institut de recherche de Potsdam sur le climat dans la préface du rapport. "L'expansion des terres agricoles peut peut-être nourrir plus de gens à court terme, mais elle peut accélérer la dégradation des sols, perte de biodiversité, et par conséquent la sécurité alimentaire sur le long terme", ajoutent-t-ils.
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