Ile-de-France : la première cartographie officielle de la pollution dans le métro et le RER parisien révèle des "niveaux élevés" dans trois stations

Les mesures sur les quais des stations Belleville, Oberkampf et Jaurès dévoilent une concentration de particules fines PM10 dépassant les 480 µg/m3, au-delà du seuil recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une rame de métro à Paris, le 15 janvier 2024. (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)

Des transports en commun pollués. Ile-de-France Mobilités (IDFM) et Airparif ont dévoilé, lundi 22 janvier, une cartographie de la pollution de l'air dans 44 stations du métro et du RER parisien. Trois d'entre elles affichent des "niveaux élevés" de concentration en particules fines.

La carte de la qualité de l'air dans des stations du métro et du RER parisien. (AIR PARIF / ILE DE FRANCE MOBILITES)

Les particules fines générées notamment par le freinage des trains suscitent régulièrement l'inquiétude, et ont mené à une plainte contre la RATP. Des mesures, effectuées dans le cadre d'un documentaire de l'émission "Vert de rage" diffusé sur France 5, avaient révélé, en mai 2023, l'étendue de la présence des particules fines dans l'air du métro de la capitale. 

Les mesures sur les quais des stations Belleville, Oberkampf et Jaurès dévoilent une concentration de particules fines PM10 dépassant les 480 µg/m3, au-delà du seuil recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) à partir d'une heure d'exposition.

Pas de danger avéré, selon la RATP

Pour autant, "on ne peut pas interpréter ces données en termes de dangerosité", a souligné Sophie Mazoué, responsable développement durable pour le groupe RATP. "Les travaux communiqués par Airparif et IDFM ne reflètent pas l'exposition des voyageurs ni des salariés" puisqu'aucun d'entre eux n'est amené à rester une heure sur un quai, a-t-elle complété.

Sur les autres quais évalués par l'étude, 31 stations affichent un "niveau moyen" de particules fines PM10, c'est-à-dire entre 140 et 480 µg/m3, et dix un "niveau faible", donc inférieur à 140 µg/m3.

Les mesures ont été réalisées en 2019 et 2021, a minima pendant une semaine complète sept jours sur sept, 24h/24, et au mieux en continu pendant toute la période 2015-2022 via le réseau de mesure de la RATP et de la SNCF.

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