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Prix minimum sur les billets d'avion : l'association Respire craint une "mesure avant tout financière"

Le ministre des Transports souhaite instaurer un "tarif minimum du billet d'avion" en Europe afin de "lutter contre le dumping social et environnemental". "Une bonne intention", salue Respire qui objecte que sur la question de la pollution de l'air, "l'aérien contribue peu" par rapport à la voiture.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bientôt un "tarif minimum du billet d'avion" en Europe ? (illustration) (AURELIEN ACCART / RADIO FRANCE)

"L'idée de faire contribuer l'aérien pour financer la décarbonation, les transports en commun, c'est une bonne intention", salue jeudi 31 août sur franceinfo Tony Renucci, directeur de l'association Respire, en réaction à l'entretien dans L'Obs du ministre des Transports Clément Beaune [article payant] qui souhaite instaurer un "tarif minimum du billet d'avion" en Europe afin de "lutter contre le dumping social et environnemental". Mais Tony Renucci regrette que cette annonce soit encore "peu précise dans son application", puisqu'on "ne sait pas de quel montant on parle, comment il s'appliquera et s'il s'appliquera à tout le monde. C'est encore flou", insiste-t-il. Il 

>> Prix minimum des billets d'avion : "Il faut absolument rendre cohérents les modèles économiques du rail, de la route et de l'avion", estime la Fédération d'usagers des transports

Le directeur de l'association Respire a ainsi l'impression "que cette mesure est avant tout financière". Il ne "voit pas encore comment elle encouragera à prendre l'alternative".

"Si on veut que les gens prennent le train plutôt que l'avion, il faut faire baisser les prix des billets de train."

Tony Renucci, directeur de l'association Respire

à franceinfo

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Tony Renucci se penche également sur la question de la pollution de l'air, à laquelle, selon lui, "l'aérien contribue peu" par rapport à la voiture. Il explique qu'en France "53% des émissions de dioxyde d'azote sont dues aux transports et majoritairement à la voiture". Le directeur de l'association Respire estime qu'il "ne faut pas parler de ce type de mesure [sur le prix minimum des billets d'avion] et à côté reculer sur des mesures comme les ZFE" (zones à faible émission). "Si on veut des effets d'ampleur et audacieux, il faut s'attaquer à tous les secteurs, et notamment sur la qualité de l'air il faut aborder la question de la dépendance à la voiture thermique en ville", ajoute-t-il.

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