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Réchauffement climatique : critiqué, le ministre de l'Agriculture s'explique et regrette des "polémiques" qui n'ont "pas de sens"

Marc Fesneau répondait lundi matin sur franceinfo à la polémique déclenchée samedi après ses propos sur les conséquences de la sécheresse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, invité du 8h30 de franceinfo. (franceinfo)

"Ça n'a pas de sens". Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a déploré ce lundi sur franceinfo "des polémiques" après des propos qu'il a tenus samedi sur les conséquences de la sécheresse et du manque d'eau dans certaines régions françaises. "On a une situation qui s'est stabilisée", a-t-il observé ce jour-là sur France Inter, évoquant d'une part le rôle joué par les pluies du printemps, et d'autre part l'absence "de températures extrêmes".

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"On a plutôt des températures qui sont assez normales, pour un été", a-t-il ajouté lors du même entretien. Des déclarations qui lui ont valu des critiques de la part de plusieurs scientifiques, dont Valérie Masson-Delmotte, paléo-climatologue et membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Sur Twitter, elle a souligné que selon Météo France, malgré l'absence de véritable vague de chaleur, le mois de juin a été le deuxième le plus chaud enregistré par la France.

"J'ai rappelé les éléments factuels et je pense qu'il y a une responsabilité importante pour ceux qui sont élus, qui ont une représentation ou un rôle important au niveau du gouvernement", a-t-elle renchéri ce lundi sur franceinfo. Marc Fesneau a donc clarifié ses propos : "On a eu plutôt des précipitations au sud au mois de mai, et un peu au mois de juin aussi qui ont (…) stabilisé une tendance qui était inquiétante [le manque d'eau], liée à des précipitations qui avaient été très faibles en janvier et février".

"Le plus grave, c'est la tendance globale au réchauffement"

"Ça a permis de stabiliser les choses, et de faire en sorte que la végétation puisse pousser sans qu'il y ait besoin de prélèvements" que ce soit dans les cours d'eau ou dans les nappes phréatiques, ajoute-t-il. D'où le "sentiment" que cette année "est moins catastrophique que celle qu'on avait connue en 2022". Il prend bien soin de souligner qu'il parle de "l'année agricole".

Quant au "record" évoqué par Valérie Masson-Delmotte, ce n'est pas "le plus grave", selon le ministre. "Le plus grave, c'est la tendance globale au réchauffement", pointe-t-il, et "c'est là-dessus qu'il faut agir". "J'espère que plus personne ne vient remettre en cause les choses", affirme-t-il, alors que le climatologue Christophe Cassou l'a qualifié de "ministre rassuriste". Un terme utilisé pendant la pandémie de Covid-19 pour qualifier celles et ceux qui minimisaient son importance.

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