Un tiers du Pakistan "sous les eaux", selon la ministre du Changement climatique
Le pays connaît les pires pluies de mousson depuis trente ans et déplore plus d'un millier de morts.
Le déluge. Un tiers du Pakistan est actuellement "sous les eaux" après les inondations causées par la mousson, a affirmé lundi 29 août la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman, évoquant une "crise de proportions inimaginables".
"Tout n'est qu'un grand océan, il n'y a pas d'endroit sec d'où pomper l'eau", a-t-elle déclaré dans une interview avec l'AFP. Les pluies de mousson, qui ont débuté en juin, sont "sans précédent depuis trente ans", a déclaré lundi le Premier ministre, Shehbaz Sharif, en parcourant les régions touchées du Nord.
Un événement rendu plus probable par le réchauffement climatique
Les responsables pakistanais attribuent ces intempéries dévastatrices au changement climatique, affirmant que le Pakistan subit les conséquences de pratiques environnementales irresponsables ailleurs dans le monde. Le réchauffement climatique augmente les risques d'inondations dans les régions de mousson, prévenaient dans leur dernier rapport (en anglais) les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur le Climat (Giec).
Plus de 33 millions d'habitants, soit un Pakistanais sur sept, ont été affectés par les inondations et près d'un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, selon le gouvernement. Selon le dernier bilan lundi de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA), au moins 1 130 personnes ont été tuées depuis le début de la mousson en juin. D'innombrables maisons ont été emportées et des terres agricoles vitales, détruites.
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