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Des travailleurs détachés sur le chantier de la COP21

Au moins 200 salariés étrangers travaillent actuellement sur le chantier de la COP21, la conférence sur le climat qui doit s'ouvrir dans un mois au Bourget en Seine-Saint-Denis. C'est ce que révèlent nos confrères de France 2. Si cela n'a rien d'illégal, cela n'est pas vraiment conforme aux engagements des organisateurs qui devaient privilégier le local.
Article rédigé par Anne Patinec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le chantier de la COP21 le 6 octobre dernier © MAXPPP)

 Les organisateurs de la COP21 reconnaissent qu'actuellement 200 à 250 salariés européens, notamment des Polonais, Tchèques ou Espagnols travaillent sur le chantier du Bourget, essentiellement dans l'aménagement de locaux. Les marchés publics étant européens, ils sont employés par des entreprises sous-traitantes ce qui est légal, à condition qu'ils bénéficient des mêmes conditions de travail et de rémunération qu'en France. Mais ce qui est gênant, c'est que les organisateurs de la COP21 et son secrétaire général Pierre-Henri Guignard s'étaient engagés à privilégier main d'œuvre et entreprises locales.

 

Au total, la COP21 mobilise 3400 salariés. Les organisateurs soulignent que plusieurs entreprises de Seine-Saint-Denis ont décroché des contrats, que de nombreux hôtels sont complets durant deux semaines. Mais pour Razzy Hammady député socialiste du département, il faut revoir la loi afin de favoriser les retombées locales en cas de gros évènements, afin "que l'on puisse faire appel à l'énergie des territoires quand ils accueillent des évènements".

"Légalement il est impossible de dire 'pas de travailleurs détachés'" concède Razzy Hammadi

 

 Les retombées économiques de la Cop 21 sont estimées à 100 millions d'euros.

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