Environnement : la goélette Tara est de retour à Lorient après deux ans d'expédition scientifique
Après avoir parcouru 70 000 km dans l'Atlantique sud, le Pacifique et l'Antarctique, Tara est de retour, samedi 15 octobre, à Lorient, son port d'attache. Le voilier français destiné à la recherche scientifique et à la défense de l'environnement a fait une arrivée triomphale, après deux longues années d'expédition.
À chaque retour, des dizaines de bateaux escortent la goélette Tara vers la rade de Lorient. Dans ses cales, 25 000 échantillons, récoltés dans plusieurs mers du globe. La goélette de 36 mètres abrite trois laboratoires. "Quand il y a du vent ou de la goule, ça peut être plus compliqué", confie Samuel Chaffron, biologiste et chercheur au CNRS. Impossible de les voir à l'œil nu, mais les micro-organismes sont bien là. Du plancton souvent inconnu, mais très important. "Lui est à la base de la chaîne alimentaire, (…) jusqu'au poisson mammifère et nous, l'homme. Donc il est vraiment important de comprendre comment ce plancton va être impacté par ce changement climatique en cours", ajoute-t-il.
Mieux décoder les modifications des écosystèmes
Le plancton est source de vie, mais pas seulement. Grâce à lui, l'océan capte 30% de nos émissions de carbone, soit autant que les plantes terrestres. Comment ? C'est l'enquête qu'a mené Tara durant près de deux ans, en Amérique latine, en Antarctique et le long des côtes ouest africaines. Elle a traversé 14 pays et 70 000 km. À chaque nouvelle expédition, c'est une nouvelle aventure scientifique et humaine. Des dizaines de scientifiques se sont succédé sur le bateau-laboratoire. Cette coopération internationale vise à mieux décoder les modifications des écosystèmes. Le fruit de leur travail sera expédié vers des laboratoires du monde entier. Les premiers résultats seront diffusés dans deux ans.
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