Environnement : les technologies de captage de CO2 sont "coûteuses" et "n'ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle", met en garde l'Agence internationale de l'énergie
Mise en garde sur les technologies de captage du CO2, pays riches et Chine priés d'accélérer, essor des énergies propres pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C... L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a actualisé, mardi 26 septembre, sa feuille de route pour la neutralité carbone en 2050.
Elle a notamment mis en garde contre un retard dans les ambitions climatiques qui pousserait le monde à recourir massivement aux technologies de captage de CO2 alors qu'elles sont "chères" et encore non éprouvées à grande échelle. "Le fait de ne pas relever les ambitions jusqu'en 2030 créerait des risques climatiques supplémentaires", estime l'AIE en soulignant qu'un tel scenario d'"action retardée" rendrait le monde dépendant "du déploiement massif de technologies de captage du carbone qui sont coûteuses et n'ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle".
Les pays riches doivent avancer leurs objectifs de neutralité carbone
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) demande également à tous les pays d'accélérer la cadence pour atteindre la neutralité carbone, en appelant les "pays riches" à avancer leurs objectifs de neutralité carbone à 2045 et la Chine à 2050. Cette accélération qui consisterait à avancer de 5 ans les objectifs de neutralité prévus dans la plupart des pays développés – dont les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-uni, le Japon – et de 10 ans en Chine, est nécessaire pour réussir à contenir le réchauffement planétaire causé par l'homme à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, juge l'AIE.
De manière plus positive, elle juge que l'essor rapide de l'énergie solaire et des véhicules électriques ces deux dernières années permettent de garder à portée de main les objectifs les plus ambitieux de l'accord de Paris, c'est-à-dire contenir l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, idéalement sous les 1,5 °C. "Le secteur de l'énergie évolue plus rapidement que ce que beaucoup pensent, mais il reste encore beaucoup à faire et le temps presse", estime l'AIE.
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