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Forte du soutien de Cécile Duflot, Eva Joly estime que "les jeux ne sont pas faits"

Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a déploré lundi 23 janvier qu’aucun mot sur l’écologie n’ait été prononcé dans le discours de François Hollande au Bourget la veille. Elle pense en outre pouvoir "créer la surprise".
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Cécile Duflot et Eva Joly. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a déploré lundi 23 janvier qu'aucun mot sur l'écologie n'ait été prononcé dans le discours de François Hollande au Bourget la veille. Elle pense en outre pouvoir "créer la surprise".

Eva Joly, candidate d'EELV à l'Elysée, a déploré lundi que François Hollande n'ait "pas dit un mot d'écologie dans son discours" au Bourget dimanche et a affirmé qu'elle pensait pouvoir "créer la surprise" au premier tour de la présidentielle.

Dans un long entretien accordé à Mediapart (article payant), la candidate EELV a souligné les "possibilités de convergences" avec le candidat PS : "non cumul des mandats, parité, droit de vote des étrangers, fin des privilèges".

Mais "François Hollande n'a pas dit un mot d'écologie dans son discours, a déploré l'eurodéputée. Cela me donne une obligation de résultat !" "François Hollande croit toujours qu'il va redémarrer avec la croissance, a-t-elle souligné. Nous, nous savons que ce n'est pas vrai".

L'ex-juge anticorruption a également critiqué le président du MoDem à qui elle avait récemment proposé un accord de désistement réciproque.

Selon elle, il existe des "postures méprisables", "comme dire qu'on est un résistant, comme le fait François Bayrou dans son dernier meeting". "D'où tire-t-il ce titre de gloire, s'interroge-t-elle ? Il n'a risqué sa vie nulle part. Ou alors la langue ne veut plus rien dire. A mes yeux, il s'agit, là, d'une imposture", a-t-elle lancé.

Quant à elle, la candidate EELV a estimé qu'elle pouvait "créer la surprise".

Cécile Duflot entre dans l'arène

Ce regain de confiance de la part d'Eva Joly peut s'expliquer par le soutien apporté par Cécile Duflot.

Lors des vœux de la secrétaire national d'EELV aux élus d'Île-de-France vendredi dernier, celle-ci n'a pas hésité à filer la métaphore du drakkar pour rassurer. "Ici, personne ne descend de son drakkar, a-t-elle souligné. Tout le monde est à bord pour traverser la haute mer, même quand les vagues sont un peu fortes."

Une manière pour celle qui doit se présenter dans la 6e circonscription de Paris de mouiller le maillot et de rappeler les "sceptiques" à l'ordre. "Je ne veux pas qu'on revive ce qui s'est passé en 2007 où des personnalités du parti nous savonnaient la planche", a-t-elle commenté.

Jugeant que la campagne d'Eva Joly était "réactive" sur "tous les sujets", elle a défendu sa conception du débat politique et a affirmé vouloir axer la campagne dans les "sillons" des écolos : la république des biens communs et la transformation écologique.

Eva Joly, elle, a estimé lors de la cérémonie qu'il était "rarissime d'avoir une candidate qui est novice en politique" comme elle. Persuadée que "les jeux ne sont pas faits", elle a plaidé pour l'apaisement au sein du parti. "Je ne peux pas être la psychothérapeute d'un groupe", s'est-elle défendu.

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