Cet article date de plus de douze ans.

Il y a 52 millions d'années, l'Antarctique était couvert de forêts vierges

Des fossiles retrouvés récemment prouvent l'existence d'une forêt "quasi-tropicale" sur le continent de glace.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'Antarctique, aujourd'hui glacé, était couvert d'une forêt quasi-tropicale à l'époque de l'Eocène, il y a entre 34 et 56 millions d'années. (TORSTEN BLACKWOOD / AFP)

A quelques millions d'années près, nous aurions pu voir des palmiers sur l'Antarctique. Selon une étude réalisée par des scientifiques australiens, ce continent glacé était couvert de forêt vierge il y a 52 millions d'années. Des forages effectués au large de la côte orientale ont permis de récupérer des fossiles de pollens provenant d'une forêt "quasi-tropicale" couvrant le continent au début de l'Eocène, il y a entre 48 et 56 millions d'années.

"Il y avait des forêts, pas de glace, et il faisait très bon", a déclaré à l'AFP le scientifique Kevin Welsh, qui a participé à cette expédition menée en 2010 dont l'étude a été publiée dans la revue britannique Nature (lien en anglais).

Plus de CO2 sur la planète à l'époque qu'aujourd'hui

Des niveaux élevés de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère étaient sans doute à l'origine de la chaleur et de l'absence de glace sur l'Antarctique. La quantité de CO2 à l'époque est estimée entre 990 et "quelques milliers" de parties par million (ppm). Aujourd'hui, ce taux est évalué à environ 395 ppm et les prévisions les plus extrêmes du Panel intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC) tablent sur une nouvelle fonte des glaces "à la fin du siècle", a rappelé le scientifique, paléoclimatologue de l'université du Queensland (Australie).

Ces découvertes sont "très significatives" pour la compréhension des changements climatiques à venir, notamment au regard de l'importance de l'Antarctique pour la planète, et de ses immenses réserves d'eau stockées à sa surface sous forme de glace, a souligné le chercheur. 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.