L'ancien site gabonais d'uranium de Mounana présente un niveau de radiation "nettement supérieur à la normale"
Dans un rapport, la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), dénonce mercredi "certaines valeurs au contact du sol 2 à 50 fois supérieures à la normale".
Le gisement d'uranium a été exploité de 1958 à 1999 par la Compagnie des mines d'uranium de Franceville, filiale du groupe nucléaire français Areva.
L'association française, dans ce rapport reçu mercredi par l'AFP à Libreville, s'appuie sur des mesures effectuées en mai 2009 sur le site.
Selon la Criirad, la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (Comuf) "a produit 7,5 millions de tonnes de boues radioactives, dont 2 millions de tonnes ont été déversées" dans une rivière. "Une partie de ces déchets radioactifs est à l'air libre dans la forêt voisine", souligne l'association privée, basée à Valence, au sud-est de la France.
"Les mesures de 2009 confirment en outre que les logements des cadres et des ouvriers de la Comuf ont été construits avec des matériaux radioactifs. Les populations sont ainsi soumises à leur insu à des doses de radiation totalement injustifiées", ajoute-t-elle.
Depuis 2007, une polémique sur la radioactivité de Mounana oppose des ONG et la population de Mounana à la Comuf et à Areva. En juin, Areva a annoncé la création, en collaboration avec les ONG françaises Sherpa et Médecins du Monde, d'un observatoire de la santé autour des sites miniers où il exploite l'uranium, en particulier au Niger et au Gabon.
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