L' Autorité de sûreté nucléaire française a indiqué lundi que la gestion des rejets de la Fukushima prendrait des années
"C'est un problème que le Japon aura à traiter pendant des dizaines et des dizaines d'années", a souligné son président, André-Claude Lacoste, lors d'une conférence de presse à Paris.
Ces rejets ont une double origine.
Il sont liés d'une part aux décompressions décidées, c'est-à-dire des émissions de vapeurs contenant des particules radioactives destinées à faire baisser la pression dans les réacteurs accidentés pour éviter que l'enceinte qui les entoure ne soit endommagée.
Et d'autre part à "des fuites" dont l'origine est encore imprécise, selon l'ASN.
Une zone de contamination supérieure à 20 km
Etant donné l'ampleur de ces rejets, "les dépôts de particules radioactives au sol seront importants" autour de la centrale, a prévenu Jean-Luc Godet, directeur à la direction des rayonnements ionisants et de la santé (ASN).
"Les autorités japonaises n'ont pas établi, ou pas transmis de cartographie de ces dépôts, et il n'est pas illusoire de penser que cette zone (contaminée) s'étend au-delà de la zone des 20 km" à l'intérieur de laquelle les populations ont été évacuées, a-t-il expliqué, compte tenu notamment de la météo.
Des déclarations qui interviennent alors qu'un porte-parole du gouvernement japonais a annoncé lundi que le lait et deux sortes de légumes verts produits dans quatre préfectures proches de la centrale nucléaire de Fukushima avaient été interdits à la vente en raison d'un niveau anormalement élevé de radioactivité.
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