: Vidéo La goélette Tara repart en mer : une expédition inédite qui "a nécessité trois ans de travail"
"Vivement qu'on parte", se réjouit dimanche 2 avril sur franceinfo Romain Troublé, le directeur général de la Fondation Tara Océan, avant le nouveau départ de la goélette depuis Lorient. Le voilier-laboratoire, de 36 mètres de long, s'apprête à reprendre le large. Pendant deux ans, scientifiques, chercheurs et marins vont longer le littoral européen. "On va s'arrêter à plusieurs reprises le long de nos côtes, on va faire beaucoup de prélèvements d'eau, de sédiments, de l'air qui est autour de nous pour mesurer la pollution", explique Romain Troublé. "Plein de petits tubes, de données", qu'il faudra ensuite analyser.
Un travail de collecte inédit
C'est "un énorme trésor", glisse Romain Troublé qui permettra de comprendre "le transfert de pollution chimique entre la terre et la mer, de comprendre aussi comment cette biodiversité est affectée par cette pression de pollution". "Le littoral condense beaucoup de population, d'habitants, d'activités… Il y a aussi les bassins versants, tout ce qu'on met dans nos vallées, dans nos forêts. Tout cela, finalement, fini un jour par les fleuves à la mer. Et c'est vraiment là, qu'il y a le plus de pression. La qualité de l'eau, c'est la qualité de vie", résume le directeur général de la Fondation Tara Océan.
Ce travail de collecte est inédit, puisque la goélette Tara va devoir naviguer le long des côtes en liaison avec un autre navire, qui restera lui à terre et sur lequel se trouvera un laboratoire piloté par l'EMBL. "
"Cela va être compliqué d'accorder un bateau qui est en mer, qui est sujet aux intempéries, aux marées, au courant, au trafic maritime et en même temps avoir un bateau qui sera en face de nous, sur terre, et qui nous suivra en même temps. C'est un beau challenge."
Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océanà franceinfo
Cette exploration, appelée Trec, a nécessité "trois ans de travail en amont". Les données récoltées seront ensuite analysées par plus de 500 chercheurs, les premiers résultats devraient connus "d'ici deux ou trois ans".
Au total, plus de cent laboratoires sont impliqués dans le projet dont le CNRS et l'EMBL. "C'est énorme, ça nous dépasse complètement mais au départ, il faut aller en mer et mettre les mains dans l'eau pour aller chercher tout ça", conclut Romain Troublé.
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