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Langoustine, merlu ou cabillaud... Les stocks de poissons pêchés par les bateaux français se portent mal

L'Ifremer, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, dévoile vendredi son bilan des ressources marines pour 2018. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un bateau avec un chalut en Bretagne. Illustration  (MAXPPP)

L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) publie vendredi 1er février le bilan des ressources marines pour l'année 2018, que franceinfo a pu se procurer. Ce bilan a été effectué sur la base de plus de 25 campagnes d'observation en mer et les données de près de 7 000 professionnels de la pêche.  

Selon ce bilan, plus de la moitié des stocks de poissons pêchés par les bateaux français se portent mal ou sont mal évalués, c'est à dire qu'ils sont pêchés en ne respectant pas assez leur capacité de reproduction pour être sûr qu’il y en ait suffisamment pour l'année suivante. 48% sont dans les clous, même s'il y a des différences entre les espèces et les zones de pêche.

La situation la plus critique est en mer Méditerranée, où seulement 6% des stocks de poissons sont exploités correctement. Par exemple, le thon rouge se porte bien, mais il est très cher, il faut compter 80 euros le kilo. A contrario, pour le merlu, les stocks sont alarmants.

Pêche toujours trop intense sur le cabillaud 

Pour la façade Nord, que ce soit la Manche, la mer Celtique et la mer du Nord, la situation est inquiétante pour le cabillaud. L'effort de pêche est toujours trop intense, même s'il a été diminué depuis 10 ans. Le nombre de harengs et de maquereaux a diminué, mais plutôt à cause du réchauffement des océans que des filets des pêcheurs.

En revanche, les stocks de lieu noir et de lotte sont satisfaisants. Dans le golfe de Gascogne, 36% des espèces sont surexploitées, il faut donc éviter de pêcher les langoustines. En revanche, aucun problème pour la sole et le merlu qui se trouvent en nombre suffisant sur la façade Atlantique. 

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