Cet article date de plus d'un an.

Le monde n'est pas assez préparé pour faire face aux catastrophes naturelles, déplorent des scientifiques

Un rapport de l'International Science Council appelle les gouvernements à repenser la gestion des risques de séismes, d'inondations ou encore de tempêtes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des bâtiments détruits à Hatay, en Turquie, le 1er mars 2023, trois semaines après les séismes qui ont ravagé le pays et la Syrie voisine. (IBRAHIM YOZOGLU / ANADOLU AGENCY / AFP)

Séismes, inondations ou tempêtes... Le monde n'est pas assez préparé à affronter les catastrophes naturelles, déplore un rapport publié mardi 28 février par l'International Science Council (ISC), qui compte des dizaines d'organisations scientifiques. Le texte regrette que les gouvernements ne réagissent trop souvent qu'après coup et appelle à repenser la gestion des risques.

En 2015, la communauté internationale avait adopté les objectifs de Sendai visant à réduire d'ici 2030 le nombre de victimes et les dommages en investissant dans l'évaluation et la réduction des risques, et la préparation aux catastrophes, qu'ils s'agissent des séismes ou des catastrophes climatiques renforcées par le réchauffement. Or, "il est très improbable" que les objectifs soient remplis, selon le rapport.

Depuis 1990, plus de 10 700 catastrophes (séismes, éruptions volcaniques, sécheresses, inondations, températures extrêmes, tempêtes...) ont touché plus de 6 milliards de personnes dans le monde, d'après les données du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes. Les inondations et tempêtes, multipliées par le changement climatique, représentent 42% du total.

Trop peu de prévention

"Alors que la communauté internationale se mobilise rapidement après des catastrophes comme les séismes en Turquie et en Syrie, trop peu d'attention et d'investissements sont dirigés vers la planification à long terme et la prévention, que ce soit le renforcement des codes de construction ou la mise en place de systèmes d'alerte", a commenté Peter Gluckman, président de l'ISC.

Seulement 5,2% de l'aide aux pays en développement pour faire face aux catastrophes entre 2011 et 2022 ont été dédiés à la réduction des risques, le reste étant alloué aux secours et à la reconstruction après coup. L'ISC appelle également à la généralisation des systèmes d'alerte précoces, notant qu'avertir d'une tempête 24 heures à l'avance pouvait réduire les dommages de 30%.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.