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Infographie Séisme en Turquie et en Syrie : visualisez l'ampleur des centaines de secousses qui ont touché la région lundi

Au total, près de 350 activités sismiques ont été recensées dans la région turco-syrienne tout au long de la journée du 6 février.
Article rédigé par Léa Prati
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Des bâtiments détruits à Hatay (Turquie), le 7 février 2023, un jour après qu'un séisme majeur a frappé la ville. (ERCIN ERTURK / ANADOLU AGENCY / AFP)

Près de 350 secousses en une seule journée, dont près d'une vingtaine avec une magnitude supérieure à 5 sur l'échelle de Richter. Lundi 6 février, jour de drame à la frontière turco-syrienne, la Terre a tremblé pas moins de 348 fois, selon les données du Centre sismologique euro-méditerranéen (CSEM) analysées par franceinfo. Peu avant l'aube, à 4h17 (2h17 heure française), un premier tremblement de terre de magnitude 7,8 a ébranlé la province de Kahramanmaras, en Turquie.

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Quelques heures plus tard, à 11h24 (9h24 heure française), un second séisme, d'une puissance quasiment similaire (7,5) s'est fait ressentir, détruisant immeubles et structures déjà fragilisés par le choc précédent, rendant presque impossible le travail des secouristes sur place et aggravant encore le bilan humain. Ce dernier s'élève, jeudi à la mi-journée, à plus de 17 500 morts. Sur place, les recherches se poursuivent et l'espoir diminue au fil des heures pour tenter de retrouver des rescapés dans un froid glacial.

Dans le détail, le premier tremblement de terre s'est déclenché à une profondeur de 17,9 kilomètres, dans le sud-est du pays, entre Gaziantep et Kahramanmaras. L'épicentre est situé près de la ville de Pazarcik, dans le sud-est de la Turquie. La zone dévastée fait au moins 500 km de large et s'étend jusqu'en Syrie.  Ce premier séisme a été suivi de 164 répliques, de moins en moins puissantes, mais persistantes.

Un second séisme moins profond

Parmi elles, certaines activités sismiques étaient quasiment imperceptibles pour les habitants. D'autres étaient beaucoup plus fortes : onze répliques ont ainsi enregistré une magnitude supérieure ou égale à 5.

À 11h24, un second séisme de magnitude 7,5 a eu lieu à une centaine de kilomètres du premier. Bien que légèrement moins élevé sur l'échelle de Richter, il était aussi beaucoup moins profond que le premier, à seulement 10 kilomètres sous la surface de la Terre. Or, moins un tremblement de terre est profond, plus il est ressenti en surface. 

Pour comprendre, franceinfo a cartographié l'ensemble des séismes qui ont eu lieu, heure par heure, en Syrie et en Turquie pour la journée du lundi 6 février.

Contrairement à ce que pensaient les scientifiques dans les heures qui ont suivi la deuxième secousse massive, il ne s'agissait pas là d'une réplique, mais d'un "doublet", c'est-à-dire d'un deuxième séisme directement provoqué par le premier et "qui aura sa propre séquence de répliques", a explique lundi à franceinfo Christophe Voisin, sismologue au CNRS.

Une des zones sismiques les plus actives du monde

Et ce sont effectivement pas moins de 182 répliques qui ont été enregistrées par le CSEM lundi entre 11h24 et 23h59. "Vu les distances pour les secouristes qui sont sur place [une centaine de km entre le premier et le second séisme], la zone à couvrir est immense", a ajouté le chercheur.

Alors que la Turquie se situe au centre de trois plaques tectoniques (plaque anatolienne, plaque arabique et plaque africaine) et constitue l'une des zones sismiques les plus actives au monde, la crainte de nouvelles répliques planera encore durant plusieurs jours, voire semaines. Depuis 1900, 18 séismes de magnitude supérieure à 7 sur l'échelle de Richter y ont été enregistrés dans la région.

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