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Le Parlement rouvre le dossier du gaz de schiste

Un rapport parlementaire va se pencher sur les alternatives à la fracturation hydraulique, la technique décriée utilisée aujourd'hui pour exploiter ces ressources à l'étranger.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des employés de Consol Energy remplacent une pièce sur une plate-forme de forage exploitant du gaz de schiste à Waynesburg, en Pennsylvanie (Etats-Unis), en avril 2012. (MLADEN ANTONOV / AFP)

Le dossier du gaz de schiste est à nouveau sur la table. Celles de l'Assemblée nationale et du Sénat, en tout cas : l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qui regroupe des élus des deux chambres, a donné son feu vert à l'élaboration d'un rapport sur les alternatives à la fracturation hydraulique.

Cette technique d'exploration, qui consiste à injecter du fluide sous pression dans la roche pour créer des microfissures, est aujourd'hui la seule qui permette d'exploiter les gisements de gaz de schiste. Elle a été utilisée massivement aux Etats-Unis mais est interdite depuis 2011 en France, dont les sous-sols pourraient receler d'importantes réserves.

"Il faut que la recherche se poursuivre"

Tandis que les défenseurs de l'environnement dénoncent des dégâts incontrôlables sur le milieu naturel, les industriels plaident pour une poursuite de la recherche avec des explorations sur le terrain. 

Le rapport commandé par le Parlement a fait l'objet d'une étude préalable, rédigée par le député Christian Bataille (PS) et le sénateur Jean-Claude Lenoir (UMP). "Nous voulons voir si nous pouvons utiliser des ressources de gaz ou de pétrole de schiste en France, si elles existent, mais pour cela il faut que la recherche se poursuive et que nous ayons des techniques qui permettent de fouiller le sous-sol de façon acceptable", explique Jean-Claude Lenoir.

L'étude préalable souligne que la fracturation hydraulique est "une technique ancienne qui évolue aujourd'hui rapidement". Une alternative, la fracturation au propane, où l'eau est remplacée par du gaz sous pression, "mériterait un plus ample examen", note notamment le document. Des auditions auront lieu dans les mois prochains, suivis de déplacements à l'étranger. Un rapport d'étape sera remis au printemps, avant le rapport final attendu à l'automne.

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