Les dirigeants des 27 sont réunis jeudi soir à Bruxelles poru un sommet consacrée au climat et à la crise financière

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE veulent tenter de reprendre la main dans les négociations internationales sur le climat de Copenhague. Nicolas Sarkozy souhaite une réduction rapide de 30% des émissions de gaz à effet de serre.

Les 27 vont aussi se pencher sur la crise économique, alors que la Grèce est en pleine tourmente budgétaire.

Les dirigeants de l'Union européenne doivent tenter, à Bruxelles, de reprendre la main dans les négociations sur le climat en s'accordant sur une aide immédiate de quelque 6 milliards d'euros (10 milliards de dollars) en faveur des pays pauvres.

L'UE s'est engagée unilatéralement, dès décembre 2008, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020 par rapport à 1990. Elle a indiqué qu'elle pourrait porter ce chiffre à 30% en cas d'accord international ambitieux, ce qui lui permettrait de maintenir sa position de pointe sur le climat. Elle doit toutefois surmonter les divergences internes sur cet objectif.

Nicolas Sarkozy veut aller rapidement vers cet objectif au niveau européen, a déclaré jeudi le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo à l'issue d'une réunion à l'Elysée avec des ONG.

C'est le message que le président français veut faire passer au Conseil européen de Bruxelles qui se réunit jeudi, puis au sommet de Copenhague sur le climat, où il doit se rendre les 17 et 18 décembre.

Les 27 vont aussi devoir s'intéresser jeudi à la crise économique et à ses suites, en raison de la tourmente budgétaire dans laquelle se trouve la Grèce.

La chancelière allemande Angela Merkel a ainsi estimé à son arrivée que le principal souci des Européens dans la crise budgétaire que traverse la Grèce était de maintenir "stable" le niveau de l'euro.

Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown souhaitent quant à eux passer à l'offensive pour taxer les bonus bancaires.

Greenpeace s'invite à Bruxelles
Malgré des mesures de sécurité draconiennes, des militants de Greenpeace ont réussi à s'inviter jeudi au sommet de Bruxelles et à déployer brièvement des banderoles qui exhortaient l'Europe à "sauver Copenhague".

Trois ou quatre militants ont surgi d'une camionnette juste devant l'entrée du bâtiment où avaient commencé à arriver les dirigeants des 27 pays de l'UE. "Réveillez-vous, réveillez-vous!", ont-ils lancé avant d'être rapidement maîtrisés par des agents de sécurité.

Au total, onze personnes, munis de faux badges, ont participé à l'opération, selon Greenpeace .