Les niveaux des nappes phréatiques en France globalement satisfaisants, annonce le BRGM
La pluie continue de tomber malgré l'été. Conséquence : les nappes phréatiques restent toujours à des niveaux "très satisfaisants" sur plus de deux tiers de la France, laissant envisager une saison estivale "moins compliquée" qu'en 2023 sur le plan de la sécheresse.
Juin 2024 "se classe au troisième rang des mois de juin les plus humides pour les nappes depuis trente ans", après juin 2001 et juin 2013, a annoncé, vendredi 12 juillet, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l'organisme public chargé de la surveillance des réserves d'eaux souterraines. Au 1er juillet, 70% des nappes métropolitaines sont au dessus des normales, exactement comme il y a un mois, alors qu'en cette saison, le niveau a plutôt tendance à baisser sous l'effet de l'absorption de l'eau par la végétation et de la hausse des températures.
"Une situation complètement inversée" par rapport à l'an dernier
"C'est vraiment un mois de juin assez exceptionnel pour les nappes" qui sont très rarement à des niveaux si hauts à cette époque de l'année, a souligné Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM lors d'une visioconférence. Une exception aussi par rapport à l'été 2023, où 68% des nappes étaient sous les normales à la même période. "On est dans une situation complètement inversée, ce qui est assez remarquable car d'habitude un tel changement prend deux ou trois ans", a noté Violaine Bault. Cette année, "l'état des nappes de juin est très satisfaisant" en raison d'une recharge 2023-2024 excédentaire et d'un soutien par les pluies printanières.
Seuls 17% des points d'observation sont sous les normales mensuelles, encore moins qu'au 1er juin (19%), dont 5% à des niveaux très bas dans les Pyrénées-Orientales et une partie de la Corse, qui n'ont quasiment pas eu de pluie, ainsi que des nappes très inertielles (Sundgau, Bresse et Dombes), qui mettent le plus de temps à se recharger. Pour cette raison, l'organisme appelle malgré tout à la vigilance "sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements" notamment pour l'irrigation agricole (Normandie, Beauce, régions de la Loire, Drôme, etc), avec des "tensions locales" qui pourraient apparaitre.
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