Les vins de Bordeaux et de la Vallée du Rhône directement menacés par le réchauffement climatique
"Quand on a démarré cette étude, on pensait que c'était du domaine de la science-fiction, mais maintenant on est persuadé que c'est appuyé par des données scientifiques" , confesse Lee Hannah, le principal auteur de l'étude.
Celle-ci est parue dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Et son bilan est implacable : en 2050, dans 37 ans donc, par la faute du changement climatique dû aux gaz à effet de serre, la surface de terres propices à la culture de la vigne eur Europe va sa réduire de 68%.
L'étude élabore plusieurs scénarios : dans la meilleure configuration, la baisse ne serait "que" de 39% ; dans la pire, de 86%.
Des nouveaux vignobles plus au Nord
Bordeaux, la vallée du Rhône, la Toscane en Italie, mais aussi le Chili, la Californie, l'Australie, risquent fort d'être totalement métamorphosés. Même si les producteurs tentent, déjà, de ralentir le processus en plantant des vignes en altitude, en cultivant des cépages plus résistants, ou en recourant à l'irrigation.
Mais les chutes de précipitations, et les éventuelles sécheresses, seront trop importantes pour continuer à cultiver de la vigne sereinement.
La contrepartie, c'est que de nouveaux endroits favorables vont apparaître plus au nord, en Amérique du Nord et en Europe. La Nouvelle-Zélande pourrait, elle aussi, connaître une embellie.
Et la Chine ? C'est là qu'aujourd'hui la production de vin est la plus en augmentation dans le monde. Le problème, c'est que le pays dispose de ses meilleures terres pour la vigne là où habitent les pandas... une espèce menacée.
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