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#maplanète : la high-tech pour une agriculture moins polluante

Si l’agriculture voit déjà les effets du changement climatique, elle est aussi une importante source d’émissions de gaz à effet de serre. Elevage, engrais, pesticides : aujourd’hui, les chercheurs de l’Irstea travaillent avec des technologies performantes pour limiter les pollutions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Un test de drones sur les champs de l’Irstea de Montpellier © Anne-Laure Barral / Radio France)

Ce matin-là, les chercheurs de l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture) vont tester différents pulvérisateurs sur leur banc d’essai. Ils passent avec un tracteur armé de six bras de pulvérisation différents, sur une vigne artificielle. "Là on voit des gouttelettes plus petites que sur d’autres feuilles ", explique Patrick Montégano, ingénieur à l’Irstea. Après analyses en laboratoire, les chercheurs vont pouvoir dire quel pulvérisateur est le plus performant. "50% des produits ne vont pas sur les feuilles. Les marges de progression sont énormes ", selon  Bernadette Ruelle, la directrice adjointe de cet institut.

La high-tech pour une agriculture moins polluante - reportage Anne-Laure Barral

Des économies avec le phytosanitaire

Charles Duby sourit dans son coin. Ce viticulteur, du domaine d’Arjole près de Pézenas, a acheté il y a cinq un pulvérisateur avec panneaux récupérateurs. "C’est comme si en peignant un radiateur, vous récupérez la peinture qui passe à travers et vous la remettiez en cuv e", explique-t-il. Il a économisé 3.800 euros de produits phytosanitaires avec son nouveau pulvérisateur. Mais la machine est chère 50.000 euros.

  (Un banc d’essai de pulvérisateurs à l’Irstea de Montpellier © Anne-Laure Barral / Radio France)

"Grâce à une aide européenne de 20.000 euros, j’ai pu l’acheter au prix d’un pulvérisateur classique ", assure-t-il. Rien qu’en améliorant la pulvérisation, on pourrait atteindre les objectifs du plan écophyto, qui demandait de réduire les pesticides de 50%. Le gouvernement vient de pourtant de le repousser à 2025. "Les mentalités ne sont pas prêtes et le coût des machines est encore trop élevé ", selon Véronique Bellon-Maurel, directrice du département éco-technologies.

La high-tech rentre dans les champs

"Aujourd’hui, les jeunes qui deviennent agriculteurs sont aussi connectés que le reste de la société ", explique-t-elle. Drones, capteurs, mais aussi robot : la high-tech rentre dans les champs et ce n’est pas incompatible avec la lutte biologique. Pourquoi ne pas imaginer un drone qui visualise où sont les mauvaises herbes et ensuite un robot qui va les arracher pendant que l’agriculteur reste sur le bord du champ.

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