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Sainte-Soline : quatre militants anti-bassines, dont "le moine zadiste", condamnés à des peines de prison

Loïc Schneider, surnommé "le moine zadiste", a été condamné pour recel de vol et dégradation sur un fourgon de gendarmerie lors des manifestations anti-bassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Poitou
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des maifestants au milieu des gaz lacrymogènes lors du week-end de manifestation contre les bassines de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, le 25 mars 2023. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Un activiste de 27 ans, présent à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres en mars pour s'opposer au projet de méga-bassines, a été condamné jeudi 27 juillet à un an de prison ferme par le tribunal de Niort, aménageable sous forme de détention à domicile avec bracelet électronique, rapporte France Bleu Poitou.

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Loïc Schneider, originaire de Nancy, n'a également plus le droit de paraître dans les Deux-Sèvres et de porter une arme pendant trois ans. Celui qui est surnommé "le moine zadiste" sur les réseaux sociaux était en détention provisoire depuis un mois. Il était accusé de recel de vol pour avoir ramassé la veste d'un gendarme et de dégradation pour avoir tagué un fourgon de gendarmerie.

Trois autres personnes condamnées

Deux autres militants ont été condamnés à 2 mois de prison avec sursis, pour recel de bien provenant d'un vol. Une troisième personne a été reconnue coupable de participation à un groupement en vue de préparer des violences. Elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis avec obligation de soin, interdiction de se rendre dans les Deux-Sèvres pendant trois ans, et de port d'armes pendant cinq ans. Tous les prévenus ont entre 25 et 27 ans et ne vivent pas dans les Deux-Sèvres.

Pendant l'audience, Loïc Schneider - déjà condamné en Allemagne à trois ans de prison pour des violences contre des policiers et en liberté conditionnelle depuis peu - en a profité pour dénoncer les violences policières. Pour son avocat, Loïc Schneider n'est pas un "semeur de désordre mais plutôt un semeur de graines", en référence au fait qu'il exerce la profession de maraîcher.

Une centaine de sympathisants au mouvement anti-bassines sont venus soutenir le militant devant le tribunal. Quatre militants anti-bassines comparaissaient ce jeudi devant le tribunal judiciaire de Niort pour leur participation au rassemblement de Sainte-Soline.

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