Mobilisation contre l'A69 : le collectif La Voie est libre annonce avoir déposé un référé pénal environnemental pour "stopper" le chantier

Le collectif espère un arrêt des travaux "dans les 48 heures".
Article rédigé par franceinfo
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Une pancarte avec inscrite "Stop à l'A69", le 21 octobre 2023. Photo d'illustration. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

La Voie est libre, collectif populaire opposé à l'A69 entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn) annonce samedi 10 février au matin sur franceinfo avoir déposé un référé pénal environnemental pour "stopper les actes délictueux" en cours, selon Geoffrey, membre du collectif qui ne souhaite donner que son prénom. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue samedi contre le chantier de l'A69. La militante écologiste Greta Thunberg vient d’arriver sur place, selon France Bleu Occitanie.

Geoffrey affirme donc qu'il y a "des actes délictueux sur tout le tracé" et que les plaintes de La Voie est libre "restent lettres mortes". Il donne des exemples : "Ils ont bouché des cavités dans des arbres, ils ont détruit des espèces protégées, ils n'ont pas respecté les arrêtés de consommation d'eau notamment... Et aujourd'hui on sait qu'ils ont l'intention d'abattre une zone classée à haute valeur environnementale alors qu'ils n'en ont pas le droit".

La zone mentionnée comporte des arbres "qu'ils n'ont pas le droit de toucher". Geoffrey explique que selon l'arrêté, "ils n'auront le droit de les abattre qu'en septembre", or "ils s'apprêtent à le faire illégalement, le concessionnaire l'a dit". Avec ce référé, le collectif espère donc que "dans 48 heures les travaux seront arrêtés". Par ailleurs, l'activiste souligne que l'OFB, l'Office français de la biodiversité, "a pour ordre de ne plus se déplacer sur le tracé de l'autoroute".

Un rassemblement "informatif"

Concernant la mobilisation de samedi, Geoffrey assure que les dérapages "ne sont pas prévus" : "On souhaite un rassemblement informatif avec des tables rondes pour avoir une réelle réflexion sur ce type de projets". Dans la matinée, une cinquantaine d'opposants étaient réunis à la ZAD de La Crémade, selon France Bleu Occitanie. Des milliers de personnes ont prévu de se retrouver pour défendre la ZAD au lieu-dit Sainte-Germaine, lieu symboliquement occupé par les opposants au chantier depuis le début de la contestation. 

Le préfet du Tarn a pris un arrêté pour interdire tout rassemblement sur la voie publique ce week-end. La mobilisation de ce jour doit avoir lieu sur un terrain privé. En octobre dernier, des milliers de personnes s'étaient déjà rassemblées pour dire non au chantier de l'A69, près de 10 000 militants, selon les organisateurs, 4 900 selon Clément Beaune, alors ministre des Transports, dont "2 500 radicaux".

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