Moins nombreux mais plus polluants, les poids lourds et les utilitaires responsables de 40% de la pollution de l’air à Paris, selon une étude des associations Respire et Clean Cities

Une étude des associations Respire et Clean Cities, dénonce "l'impact significatif" des poids lourds et des utilitaires sur la pollution de l'air à Paris.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une rue à Paris. (photo d'illustration). (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

Le transport de marchandises est responsable de 40% de la pollution de l'air à Paris, selon une étude des associations Respire et Clean Cities publiée, mardi 5 novembre, concernant la pollution de l'air attribuable aux poids lourds et aux utilitaires à Paris et relayée par France Bleu Paris. Ces véhicules représentent un peu moins de 20% du trafic parisien, mais ils contribuent, dans le détail, à 43 % de la concentration en dioxyde d’azote et 40 % pour les particules fines.

"Il est donc indispensable de convertir ces véhicules, car leur remplacement a un impact significatif sur la réduction de la pollution de l’air liée au trafic routier", estiment les associations Respire et Clean Cities. Selon leur modélisation, elles estiment que la conversion de l’ensemble de ces véhicules en véhicules à très faibles émissions (Crit’Air E) comme des véhicules électriques ou à hydrogène "permettrait d’éviter au moins 92 décès et 50 hospitalisations par an".

Une zone de livraison apaisée

"Du point de vue environnemental, une telle conversion éviterait jusqu’à 500 000 tonnes de rejet d’équivalent CO2 par an, ce qui correspond à l’empreinte carbone moyenne de 55 000 Français", ajoute l’étude. Cette étude préconise donc de mettre en place une zone de livraison apaisée dans Paris, soit une zone où seuls les véhicules électriques ou à hydrogène pourraient livrer leurs marchandises. "On propose une application progressive, il faut faire quelque chose mais il faut commencer en douceur", précise Tony Renucci, directeur général de l’association Respire, invité, mardi, sur France Bleu Paris. Il recommande, dans un premier temps, d’autoriser les véhicules non électriques de 4 heures à 11h30, "mais l'objectif à terme est de faire en sorte que tous les véhicules puissent être convertis". Tony Renucci rappelle que ce type de zone existe déjà dans plusieurs villes en France comme Nantes, Bordeaux ou Montpellier, et invite la maire de Paris, Anne Hidalgo, à "agir".

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