Cet article date de plus d'un an.

Environnement : le gouvernement publie un arrêté interdisant l'épandage de certains pesticides à moins de 10 mètres des habitations

Ce sont les pesticides soupçonnés notamment d'être cancérogènes ou mutagènes qui sont visés par cet arrêté.
Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Manifestation le  27 août 2019 devant la préfecture de région, à Rennes, en soutien au maire de Langouët qui avait pris un arrêté anti-pesticides suspendu par le tribunal administratif. (SUZANNE SHOJAEI / FRANCE-BLEU ARMORIQUE)

Le gouvernement a publié un arrêté mardi 21 mars qui interdit l’épandage de certains pesticides à moins de dix mètres des habitations. L'exécutif se plie à une décision du Conseil d’Etat datant de fin décembre 2022. Les nouvelles distances de sécurité concernent les pesticides soupçonnés d’être cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques. Jusqu’à présent, ils n’étaient pas concernés par les distances de sécurité imposées il y a trois ans par le gouvernement autour des maisons. Il s'agit des produits phytosanitaires "comportant une substance suspectée d'être cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction" dite CMR2. Pour les produits dits CMR1, dont la nocivité est avérée, l’utilisation est interdite dans un périmètre plus large, de 20 mètres autour des habitations. 

>> Pesticides : le gouvernement propose une distance minimale de 5 à 10 mètres entre les champs traités et les habitations

C’est le Conseil d’Etat qui avait estimé qu’il fallait prendre en compte des distances de sécurité dans les mesures de précaution. Il avait été saisi par plusieurs associations qui estiment aujourd’hui que cette décision est importante mais insuffisante. Depuis des années, maintenant, le gouvernement et les ONG s’affrontent sur le sujet des distances d’épandages. On se souvient des polémiques autour des 100 mètres imposés par certains maires. Le dispositif qui avait mis sur pied en 2019 avec un système de dérogation portait sur les substances les plus toxiques.

Il y a un an et demi, le Conseil d’Etat avait déjà pointé les insuffisances. Il avait déjà demandé des distances minimales pour les pesticides dont la toxicité n’était que suspectée. Avec du retard, le gouvernement se met en conformité. C’est une avancée pour les ONG qui forcent la main des pouvoirs publics depuis le début dans ce dossier.

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.