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Vidéo Glyphosate : Manuel Bompard appelle "la France à prendre position clairement contre" le renouvellement de l’autorisation pour dix ans

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Article rédigé par franceinfo
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Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, appelle à plus de volontarisme pour interdire le glyphosate en Europe. Il évoque des "risques sanitaires" liés à cet herbicide qui "sont intolérables et inacceptables".

Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, député LFI des Bouches-du-Rhône, a appelé jeudi 21 septembre sur franceinfo "la France à prendre position clairement contre ce renouvellement de cette autorisation" du glyphosate. La Commission européenne propose une prolongation de l'utilisation de ce pesticide controversé pour dix ans. "J'y suis totalement opposé et j'appelle la France à prendre position clairement contre ce renouvellement de cette autorisation", a vivement réagi Manuel Bompard.

>> Glyphosate : des ONG demandent à Emmanuel Macron de "s'opposer" au renouvellement pour dix ans de l'autorisation de l'herbicide

Le glyphosate est classé "cancérogène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Manuel Bompard a rappelé l'engagement d'Emmanuel Macron en 2017, de sortir sous trois ans la France du glyphosate en préparant des alternatives. "Je comprends qu'il puisse y avoir une difficulté. Mais comprenez aussi que les risques sanitaires que pose ce produit pour les Françaises et les Français sont intolérables et inacceptables", a-t-il estimé. Il demande plus de volontarisme. "Depuis 2017, on a eu le temps de faire exister les alternatives. On ne fait rien, on ne fait rien, on ne fait rien et après, on nous dit comme on n'a pas d'alternative possible, il faut le renouveler pour dix ans", a-t-il dénoncé.

"Les lobbies des pesticides" à l'œuvre

La Commission européenne estime que le niveau de risque du glyphosate ne justifiait pas de l'interdire. Cette proposition de renouvellement sera examinée vendredi 22 septembre par les vingt-sept, qui devront la valider courant octobre. Manuel Bompard voit derrière cette décision l'ombre des lobbies. "Le travail de lobbying de ce grand groupe Bayard Monsanto a porté ses fruits", a-t-il constaté. "Tout le monde sait que les lobbies des pesticides au niveau européen utilisent des moyens financiers considérables pour peser sur les décisions politiques", a-t-il ajouté.

La France prône une utilisation du glyphosate restreinte aux seuls usages pour lesquels il n'existe aucune alternative.

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