Pesticides : des associations de riverains dénoncent la mise en pause du plan Ecophyto par le gouvernement
"Nous, riverains, vivants des campagnes, voulons que chaque agriculteur et agricultrice puisse vivre dignement de son travail tout en garantissant la protection de la biodiversité et de la santé de tous." Six associations de riverains d'exploitations agro-industrielles déplorent être les "victimes collatérales" de la mise en pause annoncée par le gouvernement du plan Ecophyto, dans une tribune transmise à l'AFP mardi 6 février.
"Que nous ne courrions plus le risque, lorsque nous sortons dans nos jardins, que nous buvons notre eau ou que nos enfants partent à l'école, de contaminations chroniques par des pesticides", écrivent Alerte pesticides Haute Gironde, Avenir santé environnement, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'Ouest, Riverains ensemble Durance, Stop aux cancers de nos enfants et Vaurais nature environnement.
"Nos enfants sont les plus vulnérables"
Ces associations regrettent le manque de "transparence" et d'informations sur les produits épandus. "Avant un épandage, nous ne sommes pas prévenus. Si nous sommes absents, nous ne savons pas que le linge, les jeux des enfants, les fruits et légumes qu'on cultive sont touchés. Le centre antipoison nous conseille de tout nettoyer : fruits et légumes, tables et chaises de jardin, jouets...", ajoute le collectif. "Nos enfants sont les plus vulnérables, et nombreux sont touchés par des cancers pédiatriques", souligne-t-il.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a assuré dimanche qu'il ne s'agissait pas d'un "retour en arrière" mais d'une simple "pause", et a réitéré l'objectif de baisse de 50% de l'usage des pesticides d'ici à 2030.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.