Soulèvements de la Terre : les militants ne comptent pas "remettre en question" leurs "modes d'action"
"Même si le drapeau des Soulèvements de la Terre n'était pas là depuis le décret de dissolution, le mouvement s'est renforcé", assure Geneviève Azan, membre de ce collectif écologiste et adhérente de l’organisation ATTAC. Après la décision vendredi 11 août du Conseil d'Etat de suspendre en référé la dissolution des Soulèvements de la Terre, l'heure est déjà au retour à la mobilisation. D'autant plus que les militants du mouvement sont soulagés et revigorés par cette décision.
Leur combat contre le projet de méga-bassines notamment est inchangé et leur stratégie, basée sur la désobéissance civile et la dégradation de biens, ne changera pas non plus. "Il n'y a pas chez les Soulèvements de la Terre, l'apologie de la violence contre des personnes", explique Geneviève Azan, engagée contre le projet de construction de l’autoroute A69 qui relierait Toulouse à Castres.
"Il peut y avoir des dégradations de biens matériels mais il n'y a jamais d'appel à la violence physique contre des personnes"
Geneviève Azan, membre des Soulèvements de la Terreà franceinfo
En attendant la décision finale "sur le fond" du Conseil d’Etat, il n'est pas question de changer de stratégie pour Léna Lazare, l’une des porte-paroles des Soulèvements de la Terre : "Ces modes d'action font partie de l'ADN du mouvement. On ne va pas les remettre en question. S'il y avait réellement une dissolution, ce n'est pas parce que les centaines d'organisations, d'associations, de collectifs qui se retrouvent sous les Soulèvements de la Terre ne pourraient plus le faire sous cette bannière qu'ils ne continueraient pas à agir".
Pour Fanny Delahalle, bénévole chez Alternatiba et Action non-violente COP21, "au fond, une dissolution ne changera pas grand chose à [leurs] motivations". "Notre plus grande peur, c'est celle du changement climatique. On continuera à se mobiliser quoi qu'il arrive", affirme-t-elle.
Le mouvement participera, à partir de vendredi 18 août, à un convoi à vélo qui doit relier Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, à Paris baptisé le "convoi de l’eau" pour protester contre le projet de méga-bassines.
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