Thaïlande : massacrée par le tourisme de masse, la baie rendue célèbre par le film "La Plage" reste fermée
L'endroit accueillait 5000 visiteurs par jour, ce qui a provoqué d'énormes dégâts écologiques, notamment sur les coraux. Les autorités avaient décidé une fermeture temporaire de juin à octobre, mais elle a été prolongée.
Sa popularité a mené à une catastrophe écologique. La fermeture de la baie thaïlandaise rendue célèbre par le film La Plage (1999), avec Leonardo DiCaprio, a été prolongée pour une durée indéterminée alors que les dégâts causés par le tourisme se sont révélés pires que prévu, a annoncé mercredi 3 octobre un responsable local.
Les autorités avaient décidé une fermeture temporaire de juin à octobre. Mais une étude récente a montré qu'il était "impossible" de remédier au problème en seulement quatre mois, a déclaré à l'AFP Songtam Suksawang, directeur du bureau des parcs nationaux. La fermeture a donc été prolongée jusqu'à ce que l'écosystème de la zone "retrouve une situation normale", a-t-il ajouté.
Les coraux endommagés par la pollution
Située sur l'île de Koh Phi Phi Ley, non loin de la station balnéaire de Phuket, Maya Bay, plage paradisiaque aux eaux jadis cristallines, accueillait quelque 5 000 visiteurs par jour, parmi lesquels un nombre croissant de Chinois. La plupart ne restaient que quelques dizaines de minutes, avant de rembarquer sur des hors-bords affrétés par les multiples tour-opérateurs de la région.
Cette notoriété a provoqué d'énormes dégâts écologiques : la plage a subi une érosion sévère et une grande partie des récifs coralliens ont été endommagés en raison de la pollution des moteurs. "La réhabilitation de Maya Bay devrait durer au moins quatre ans", a estimé Arnaud Simons de l'ONG Ocean Quest Global. "Au cours des derniers mois, la saison de la mousson et la mer agitée ont entravé les efforts de réhabilitation des coraux, mais nous ne doutons pas que les objectifs seront atteints à long terme", a-t-il ajouté.
"Cela peut être une bonne chose, surtout quand il s'agit d'environnement, de prendre son temps pour réparer les dommages, a réagi un responsable de la Pacific Asia Travel Association (PATA), qui réunit des professionnels du tourisme. [Mais] le gouvernement doit réfléchir à la manière dont il peut aider" la population locale qui vivait du tourisme.
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