Transition énergétique : une loi vidée par le Sénat
C’est une loi de transition énergétique vidée de sa substance qui doit être voté ce mardi au Sénat. Après dix jours de débat houleux dans une haute assemblée très conservatrice, les principales promesses du texte emblématique du quinquennat de François Hollande ont disparu. En particulier sur la question de la part du nucléaire.
Fini l’objectif de réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% en 2025, l’échéance a disparu du texte. Les sénateurs ont même relevé le plafond fixé par l’Assemblée. Il imposait de fermer des réacteurs dès que l’EPR de Flamanville entrerait en service. Pour les sénateurs conservateurs, pas question non plus de consommer 20% d’énergie en moins en 2030. Cela ne va pas avec le retour de la croissance qu’ils espèrent.
Le compte n’y est pas
Ils ont aussi reculé la distance entre les éoliennes et les maisons à un kilomètre au lieu de 500 mètres, ce qui fait hurler les promoteurs des projets éoliens. Selon eux, il serait désormais impossible de construire un parc sur 85% du territoire.
Même si certaines mesures vont plutôt dans le sens de la transition énergétique : des délais de raccordement plus court entre les parcs solaires et le réseau électrique ou 40% d’électricité renouvelable en 2030, au global le compte n’y est pas. Les écologistes espèrent donc un échec de la commission mixte paritaire plutôt qu’un mauvais compromis. Mieux vaut pour eux que le texte revienne à l’Assemblée et que les députés aient le dernier mot.
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