: Vidéo En 2050, Paris se rêve neutre en carbone
Une étude commandée par la mairie imagine la capitale avec 80% d'émissions de CO2 en moins d'ici 33 ans. Voici à quoi ressemblerait Paris "post-carbone".
Et si Paris devenait neutre en carbone ? C'est le projet de la municipalité, qui doit présenter à l'automne un Plan climat pour réduire drastiquement les émissions de CO2 de la capitale, rapporte Le Monde lundi 13 mars. Une étude commandée par la mairie imagine Paris avec 80% de rejets carbonés en moins d'ici 2050. Mais comment cet objectif peut-il être atteint en seulement 33 ans ?
Paris doit d'abord accélérer sa transition énergétique pour développer la géothermie, le biométhane ou encore la valorisation des déchets urbains. En 2050, 20% des toits de Paris devront être couverts de panneaux solaires, selon l'étude du groupement Elioth (qui associe Quattrolibri, Mana et Egis Conseil). Pour compenser la consommation résiduelle de gaz fossile, Paris devra financer un parc de 50 km2 de panneaux photovoltaïques et 3 000 éoliennes en Ile-de-France.
"L'une des villes les plus engagées contre le changement climatique"
Autre projet ambitieux : rendre les transports plus propres. Les week-ends sans voitures devront être systématisés, selon Elioth, et les Parisiens encouragés à marcher, à prendre le vélo ou les transports en commun. Le nombre de voitures individuelles pourra être divisé par deux, passant de 600 000 à 300 000, grâce au covoiturage et à l'autopartage. La mairie de Paris a en revanche déjà écarté l'idée d'un péage urbain proposée dans le rapport d'Elioth. La part du transport ferroviaire et fluvial devra atteindre 40% du total pour le fret.
Malgré tous ces changements, Paris produirait encore 20% d'émissions de CO2 incompressibles. Pour compenser ces rejets, la ville devra planter ou entretenir 10 000 km2 de forêts hors de son territoire d'ici 2050. Soit la superficie actuelle de l'Ile-de-France !
De nombreux chantiers attendent donc la mairie et les Parisiens avant que la ville devienne réellement "post-carbone". "Il faut (...) enclencher une dynamique sociale, pour répondre aux enjeux à la fois du dérèglement climatique, de la raréfaction des ressources et de la qualité de vie", explique l'adjointe à la mairie de Paris chargée de l'environnement, Célia Bluel, au Monde. Il reste 33 ans pour y parvenir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.