: Vidéo Start-up Néolithe : Transformer les déchets non recyclables en pierre
“Ici, on transforme les déchets non recyclables, comme des sacs plastique, des vieilles chaussures, en des pierres”. Depuis 2019, Nicolas Cruaud, cofondateur de Néolithe et ses deux autres associés fossilisent les déchets industriels pour éviter leur incinération ou leur enfouissement, qui sont responsables d’un important rejet de CO2. “On vient avec une troisième solution, la fossilisation, qui a vraiment pour objectif d'arrêter l'enfouissement et l'incinération, d'arrêter d'émettre autant de CO2 et, en plus, de faire de la séquestration de carbone, donc faire de ces petits cailloux, des puits de carbone”, confie Nicolas Cruaud.
Éviter 5000 tonnes de CO2 par an
Sur leur site de Chalonnes-sur-Loire, la start-up regroupe 180 salariés. Néolithe tente de déployer des fossilisateurs, qui permettrait de traiter, par usine, près de 10 000 tonnes de déchets par an et éviter 5000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent d’une plantation de 200 000 arbres.
Après avoir broyé les déchets pour obtenir une farine, elle passe dans un malaxeur pour obtenir une pâte, qui va être transformée en petits granulats. “Après une semaine, on a des granulats aussi résistants à peu près que des granulats naturels, qui sont vraiment durs, et on peut en faire de la construction. On en utilise pour faire des routes, du béton. Un béton, c'est du ciment, du sable et du caillou. Nous, on remplace le caillou là-dedans. Les cailloux, on en consomme 450 millions de tonnes par an en France. Donc après l'eau, c'est la ressource la plus utilisée”. Pour l’heure, Néolithe se concentre uniquement sur les déchets industriels. Dans le futur, l’entreprise aimerait agir sur les ordures ménagères, l'autre moitié du gisement de déchets en France soit 15 millions de tonnes par an, qui sont majoritairement incinérées et enfouies. “Si demain on arrive à traiter les ordures ménagères en plus des déchets qu'on arrive à traiter aujourd'hui, le potentiel à l'échelle de la France, c'est une réduction d'à peu près 7 % des émissions françaises de CO2. Ça, c'est considérable. Le gouvernement a annoncé une réduction de 30 % de nos émissions d'ici 2030. Nous, on peut en apporter 7 %”, ajoute Nicolas Cruaud.
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