Vidéo Que deviennent (vraiment) nos déchets jetés dans la poubelle jaune ?

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Visite d'un centre de tri parisien qui réceptionne le contenu des poubelles jaunes. Après avoir été jetés, ces emballages notamment en acier, plastique ou carton, vont être séparés par types de matériaux, et rejoignons par la suite les filières de recyclage.
Trier ses déchets est-il vraiment utile ? Visite d'un centre de tri parisien qui réceptionne le contenu des poubelles jaunes. Après avoir été jetés, ces emballages notamment en acier, plastique ou carton, vont être séparés par types de matériaux, et rejoignons par la suite les filières de recyclage. (THOMAS DESTELLE / RADIO FRANCE)
Article rédigé par Thomas Destelle
Radio France
Visite d'un centre de tri parisien qui réceptionne le contenu des poubelles jaunes. Après avoir été jetés, ces emballages notamment en acier, plastique ou carton, vont être séparés par type de matériaux, et rejoindront par la suite les filières de recyclage.

"Tout part à l'incinérateur !" Pour certains, faire l'effort de trier ne sert à rien car la destination finale de tous les déchets serait identique. Qu'en est-il vraiment ? Que deviennent nos déchets mis dans la poubelle jaune ?

Dans la capitale, c'est le Syctom qui s'occupe de traiter les ordures ménagères pour six millions d'habitants et 82 communes. Ce service public a en charge le traitement des ordures ménagères. L'agence métropolitaine traite chaque année deux millions de tonnes d'ordures ménagère par an.

Une partie des déchets récupérés par les poubelles jaunes parisiennes se retrouve dans le 15e arrondissement, en bordure du périphérique, au centre de tri de Paris XV. C'est le premier centre de tri intra-muros du Syctom, qui traite chaque année 35 000 tonnes d'ordures : cela représente une cinquantaine de camions par jour, chargés d'emballages, de papier, de carton et de plastique.

Un tri selon la composition

Dès le déchargement, on constate les premières erreurs de tri : notamment des sacs-poubelle noirs fermés, qui n'ont rien à faire dans la poubelle jaune. "On ne sait pas ce qu'il y a dedans et s'il est fermé les opérateurs ne vont pas s'amuser à déchirer chacun des sacs pour trier et sur-trier le contenu", explique Sofien Elandaloussi, directeur partenariat et mobilisation des publics au Syctom.

Les déchets vont ensuite dans un trommel, un grand tambour incliné, qui sépare les déchets selon leur taille. Les déchets se retrouvent sur des tapis roulants et vont être triés selon leur composition. Les emballages en acier sont récupérés grâce à des aimants. Pour le plastique, des trieurs optiques interviennent et séparent par exemple selon la couleur.

Un tri manuel

En fin de circuit, des agents font une dernière sélection pour éviter les erreurs de tri. "Les opérateurs affinent le tri qui a été fait par les machines et les éléments techniques en amont. On ne peut pas faire sans ce dernier regard", indique Sofien Elandaloussi. Pour la dernière étape, les déchets sont mis en balles, c'est-à-dire qu'ils sont compactés en carrés d'un mètre sur un mètre, pour être vendus.

Selon l'Ademe, notre poubelle d'ordures ménagères contient encore 35% de déchets recyclables, dont une grande part d'emballages plastiques. Pour encourager le tri, les consignes de tri ont donc été simplifiées : tous les emballages sans exception iront dans le bac de tri. "On ne cherche pas à savoir de quelle matière c'est fait, quand on a un emballage on le trie", rappelle Sofien Elandaloussi.  
Une nécessité pour simplifier et augmenter le tri des déchets car seulement 29% du 1,1 million de tonnes d'emballages en plastique mises sur le marché chaque année en France sont recyclées, selon Citeo.

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