Vosges : les sites Nestlé Waters de Contrexéville et Vittel perquisitionnés

Ces perquisitions ont eu lieu dans le cadre d'une enquête ouverte après la plainte d'un collectif concernant des décharges sauvages de résidus de bouteilles en plastique enfouis dans la terre.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Sud Lorraine
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Le site de Nestél Waters à Vittel, dans les Vosges (CEDRIC LIETO / RADIOFRANCE)

Les gendarmes ont perquisitionné mardi 9 avril au matin les sites d'embouteillage de Contrexéville et Vittel (Vosges) du groupe Nestlé Waters, selon les informations de France Bleu Sud Lorraine confirmées par la direction de Nestlé.

Le procureur de Nancy précise à France Bleu que la gendarmerie et l'Office français de la biodiversité ont effectué des prélèvements dans les sols et les eaux "et par échantillonnage des déchets". Ils ont aussi pris "la mesure du stockage du plastique sur le site". 

Cette opération a été menée dans le cadre d'une enquête ouverte en 2023 après une plainte déposée par le collectif Eau 88 concernant des décharges sauvages de résidus de bouteilles en plastique enfouis dans la terre. Cette enquête a été ouverte pour "abandon ou dépôt illégal de déchets provoquant une dégradation substantielle de l'environnement", "exploitation d'une installation classée pour la protection de l'environnement sans autorisation", "gestion irrégulière de déchets".

Plus de 40 000 mètres cubes de PVC ont été déposés dans des fosses en terre, à Saint-Ouen-lès-Parey et They-sous-Montfort, à proximité des sites perquisitionnés, explique France Bleu. Le collectif Eau 88 réclame l'évacuation des décharges et craint des "risques de pollution chimique à court terme et physique ensuite avec les micro et nano plastiques", explique Bernard Schmitt, membre de l'association.

Nestlé confirme et parle de faits anciens

Sollicité par France Bleu Sud Lorraine, Nestlé Waters confirme ces perquisitions "sur les aspects environnementaux des anciens dépôts de déchets." Le groupe explique que "ces anciens dépôts de déchets datent des années 1960, avant que Nestlé Waters ne devienne propriétaire", et indique que "deux tiers des sites concernés ont déjà été nettoyés par Nestlé Waters et nous attendons le retour des autorités environnementales pour préciser la meilleure option de gestion pour les trois derniers sites".

Le 4 avril, Nestlé avait fait l'actualité après que franceinfo et Le Monde ont révélé un rapport de l'Anses confirmant une contamination généralisée aux bactéries, pesticides, PFAS, des sources d’eau minérale naturelle exploitées par le groupe Nestlé en France. Les perquisitions menées ce mardi ne concernent pas ce volet-là.

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