Législatives en Espagne : le Parti socialiste largement en tête, l'extrême droite réalise une percée
Ni le bloc de gauche (Podemos et PSOE), ni celui de droite (Ciudadanos, Parti populaire et Vox) ne disposent d'assez de sièges pour obtenir une majorité absolue (176 sur 350).
Ce qu'il faut savoir
Le Parti socialiste espagnol (PSOE) du Premier ministre sortant Pedro Sanchez est arrivée largement en tête, dimanche 28 avril, des élections législatives avec 29,8% des voix, après dépouillement de 90% des bulletins. Ce bon score ne lui permet pourtant pas de disposer d'une majorité au Parlement. Les conservateurs du Parti populaire chutent à 16,7%, les centristes de Ciudadanos grimpent à 15,7% quand Podemos limite la casse à 14,3%. Enfin, le parti d'extrême droite Vox, qui avait recueilli 0,2% des voix il y a trois ans, franchit la barre des 10%.
Négociations en vue. Avec un paysage politique toujours plus fragmenté, l'Espagne se dirige en tout état de cause à d'intenses tractations pour pouvoir former un gouvernement. Ni le bloc de gauche (Podemos et PSOE), ni celui de droite (Ciudadanos, Parti populaire et Vox) ne disposent d'assez de sièges pour obtenir une majorité absolue (176 sur 350). Les petits partis régionaux et indépendantistes seront donc les faiseurs de roi.
Une participation en hausse. En début d'après-midi, le taux de participation était de 41,48%, soit environ 4,5 points de plus que lors des dernières élections de 2016. Cette hausse s'est confirmée à 18 heures, heure à laquelle la participation était de 60,7%, soit 9,5 points de plus qu'en 2016, selon El Pais (en espagnol). Les bureaux de vote ont fermé à 20 heures sur un taux de participation record de plus de 75%.
La surprise Vox. Marginal il y a à peine six mois, ce parti ultranationaliste a créé un séisme politique en recueillant près de 11% des suffrages lors d'élections dans la région méridionale d'Andalousie. Vox devrait faire une entrée en force à la chambre des députés, dans un pays où l'extrême droite était absente du paysage depuis la mort de Franco en 1975.