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Election en Andalousie : Podemos moins bien que prévu
Les élections régionales en Andalousie marquent une progression moins forte qu’attendue de la formation antilibérale Podemos, un an avant les législatives en Espagne. En revanche, la vraie surprise vient d’une nouvelle formation de centre droit, Ciudadanos.
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Le parti des citoyens, c’est le petit nouveau qui monte en Espagne et qui vole la vedette à Podemos. La formation de centre droit réalise un score qu’on n'attendait pas. Elle remporte 9% des suffrages et obtient 9 sièges au parlement d’Andalousie. Sa progression se fait sur le dos du Parti populaire (PP),
Le Parti populaire au pouvoir à Madrid, recule de 13 points à 26,7%. Son chef de file en Andalousie, Juan Manuel Moreno, a admis que ce n’était pas «le résultat attendu».
Podemos, qui croyait en la victoire arrive troisième avec 15% des voix. Pablo Iglesias, son charismatique leader, voit ce résultat comme étant une nouvelle marche franchie : «Le chemin s’ouvre en marchant, merci l’Andalousie… Merci les marcheurs d'avoir fait le premier pas»
L’Andalousie est une terre favorable à la gauche. Le PSOE y est au pouvoir depuis 32 ans. Il arrive sans vaciller en tête et sans trop subir la montée de Podemos, que les observateurs attendaient plus haut dans cette région. Les électeurs ont rejeté la politique d’austérité menée à Madrid.Se hace camino al andar. Gracias Andalucía, gracias @TeresaRodr_ , gracias caminantes, por dar el primer paso. Seguimos. #Podemos22M
— Pablo Iglesias (@Pablo_Iglesias_) March 22, 2015
Or, cette élection régionale est le premier grand test d’une année électorale chargée. Régionales et municipales en mai, et surtout législatives à la fin de l’année. Toute la question est de savoir si le conservateur Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011, restera à la tête du gouvernement. Cette première manche n'est pas en sa faveur. C'est le pire résultat du PP en Andalousie depuis 1990. La presse, y compris de droite, ironise sur cet échec qualifié de fiasco ou de noyade.
Mais Mariano Rajoy, selon le quotidien El Mundo, ne se sent pas en danger, car ces résultats selon le Premier ministre ne sont pas extrapolables à toute l'Espagne.
Bref, le PP rencontrera des terrains plus favorables.
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