Inondations en Espagne : "Les changements climatiques ne sont pas des questions idéologiques, mais un risque", soutient l'ancienne ministre espagnole Arancha González

Les pluies torrentielles qui ont atteint Valence et sa région ont surpris les habitants et causé la mort d'au moins 95 personnes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Arancha Gonzaléz, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, invitée de France Inter le 31 octobre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

L'ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González, confie, jeudi 31 octobre sur France Inter, ressentir une "énorme tristesse" pour "ceux qui ont tout perdu" dans les inondations en Espagne. Au moins 95 personnes ont été tuées dans d'impressionnantes intempéries qui ont touché le sud-est du pays."Il faut admettre que les changements climatiques ne sont pas des questions idéologiques, mais un risque", soutient l'ancienne ministre.

Arancha González explique que si cette région de Valence est "habituée au phénomène de goutte froide", l'intensité de cet événement climatique est inédite. L'ancienne ministre assure que "les météorologues ont bien fait leur travail" en donnant "une alerte rouge" et en alertant les autorités "depuis une semaine". Elle pointe plutôt du doigt le lien entre les météorologues et "les responsables civils et militaires de la gestion des crises". "La jonction ne s'est pas faite correctement", regrette l'ancienne ministre, reprenant les doléances de nombreux Espagnols qui déploraient l'envoi tardif des alertes sur les téléphones portables. "Les gens ont reçu les alertes alors qu'ils étaient en plein milieu des pluies torrentielles et des inondations", ajoute-t-elle.

L'ancienne ministre des Affaires étrangères juge d'autant plus nécessaire d'anticiper ces phénomènes, qu'ils risquent de se multiplier en raison du dérèglement climatique. "Les risques qui étaient extraordinaires, il y a trente ans, sont devenus habituels aujourd'hui", déplore-t-elle. Arancha González appelle donc "à répondre à ce risque à la fois dans l'adaptation des infrastructures, mais aussi dans la préparation des citoyens". Elle insiste donc sur la nécessité "d'anticiper" ces phénomènes en "préparant psychologiquement" les citoyens, "en les éduquant à la gestion des risques". "Nous devons prendre plus au sérieux cet énorme risque qu'est le changement climatique, en réduisant les émissions, mais aussi dans l'adaptation de nos infrastructures", ajoute-t-elle.

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