Reportage "La population a été livrée à elle-même" : dix jours après les inondations, les habitants de Valence manifestent contre le gouvernement régional

Une manifestation était organisée à Valence, en Espagne, samedi, pour protester contre la gestion des inondations meurtrières qui ont touché la région, il y a dix jours.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les manifestants demandent la démission de Carlos Mazon, le président régional de Valence, 9 novembre 2024. (CESAR MANSO / AFP)

Plusieurs milliers de personnes étaient réunies à Valence, en Espagne, samedi 9 novembre, pour une manifestation, dix jours après les inondations qui ont fait 215 morts dans la région. Tout un peuple a exprimé sa colère dans le centre de la ville, avec au cœur des revendications : la démission du gouvernement régional, jugé inapte à gérer cette crise.

Les organisateurs souhaitaient un rassemblement silencieux en hommage aux victimes mais la colère était telle qu'il était impossible de faire taire les manifestants. "Assassins, assassins", scandait la foule. Paula tient une pancarte avec écrit dessus : "Mazón démissionne, tu ne nous as pas prévenus à temps."

"Désorganisation totale !"

La foule en veut à Carlos Mazón, le chef du gouvernement régional. Hendrick porte un autocollant appelant à sa démission : "On a un gouvernement valencien inerte qui a abandonné le peuple et qui n'est pas capable de protéger son peuple et de remédier à la catastrophe. La première chose la plus importante a été de ne pas prévenir à temps la population. Pourtant, avant la catastrophe, les agences météo avaient prévenu le gouvernement depuis deux ou trois jours. Quant aux secours, il n'y en avait aucun. Désorganisation totale !"

"La population valencienne a été livrée à elle-même, sans aucune aide. L'aide n'est arrivée que plusieurs jours après."

Hendrick

à franceinfo

Les manifestants reprochent également au gouvernement régional d'avoir coupé dans les budgets liés à la prévention des risques météo, d'avoir supprimé un organisme censé coordonner les secours en cas de catastrophe. La colère est grande, l'empathie également. Sabrina est venue manifester pour "ces gens qui ne peuvent pas venir. Ceux qui sont réellement touchés ne peuvent pas se déplacer, venir jusqu'ici. Pas de transports, pas de voiture, pas de train : ils ne peuvent pas sortir de leur village." Les volontaires décrivent des villages encore sous la boue, des habitants sans eau, sans électricité et des secours complètement débordés.

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