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L'Espagne découvre les aventures du "petit Nicolas", un jeune escroc qui a dupé les puissants

Francisco Nicolás Gómez Iglesias, 20 ans, est parvenu à se faire passer pour un représentant du gouvernement, des services de renseignements, voire de la Maison royale, alors qu'il n'était qu'étudiant en droit.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Arrêté le 16 octobre 2014, Francisco Nicolás Gómez-Iglesias fait depuis la une des médias espagnols, comme ici "El Confidencial", où il apparaît lors de la prestation de serment de Felipe VI. (CAPTURE EL CONFIDENCIAL)

Son coup d'esbroufe a fonctionné pendant plusieurs années. Surnommé le "petit Nicolas", Francisco Nicolás Gómez Iglesias, 20 ans, est parvenu à se faire passer pour un émissaire du gouvernement espagnol, s'affichant avec les plus grands et s'invitant dans les plus prestigieuses cérémonies.

Des photos avec les puissants en guise de "passeport"

Les aventures du jeune homme ont pris fin le 16 octobre, avec son interpellation et son arrestation pour escroquerie et usage de faux, à la suite de son dernier coup d'éclat. Il s'était fait passer pour un conseiller de la vice-présidente du gouvernement espagnol pour demander 25 000 euros à un entrepreneur contre une promesse d'aide pour la vente d'un immeuble.

Avant cela, le "petit Nicolas" était parvenu à se forger une incroyable biographie, de représentant du gouvernement, des services de renseignements, voire de la Maison royale, alors qu'il n'était qu'étudiant en droit. Surtout, il s'appuyait sur un impressionnant album photo : "son passeport", dit-il, qui lui servait à montrer son entregent et convaincre les personnes qu'il rencontrait, affirme le journal El Mundo (en espagnol).

Une révérence face au roi

Sur les réseaux sociaux, Francisco Nicolás Gómez Iglesias s'affichait avec l'ex-chef du gouvernement conservateur José María Aznar ou l'ancien directeur du FMI Rodrigo Rato. Il a même réussi à faire une révérence face au roi Felipe VI lors de prestation de serment en juin. Le tout "accompagné d'un sourire jubilatoire", une "consécration" pour le jeune homme, estime Le Figaro.

L'histoire fait rire beaucoup de monde en Espagne, mais pas les services de sécurité espagnols, note le New York Times (en anglais), qui s'interrogent sur l'aisance avec laquelle le "petit Nicolas" a pu tromper son monde. D'après un rapport médical, le jeune homme est sujet à "une imagination délirante de type mégalomaniaque".

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