Catalogne : la présidente du parlement écrouée jusqu'au versement d'une caution de 150 000 euros
L'indépendantiste est visée par une enquête pour "rébellion" et "sédition".
La justice espagnole a tranché. La présidente indépendantiste du parlement catalan, Carme Forcadell, sera placée en détention provisoire. Elle ne pourra recouvrer la liberté conditionnelle qu'en échange d'une caution de 150 000 euros. Le juge de la Cour suprême espagnole, chargé de l'enquête pour "rébellion" et "sédition" la visant l'a ordonné, jeudi 9 novembre, selon ce tribunal.
Carme Forcadell, 58 ans, est soupçonnée d'avoir pris part au processus de sécession de la Catalogne, jusqu'à la déclaration d'indépendance votée par le parlement régional le 27 octobre. Indépendantiste de la première heure, elle avait compté, un à un, les bulletins des élus qui avaient voté pour la sécession le 27 octobre. Un fait sans précédent en Espagne.
Cinq autres élus catalans laissés libres
Les cinq autres élus qui comparaissaient comme elle devant la Cour suprême jeudi, ont été laissés libres, d'après le communiqué de la Cour. Pour quatre d'entre eux, les vice-présidents du parlement catalan Lluis Corominas et Lluis Gino, et les ex secrétaires du bureau des présidents de cette assemblée Anna Simo et Ramona Barrufet, le juge a imposé le versement d'une caution de 25 000 euros d'ici une semaine.
Tous doivent remettre leur passeport et ne peuvent pas quitter l'Espagne. Le cinquième parlementaire, Joan Josep Nuet, qui s'était prononcé contre une déclaration unilatérale d'indépendance, a été laissé libre sans contrôle judiciaire.
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