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Catalogne : le parquet espagnol demande un mandat d'arrêt européen contre Puigdemont

Depuis Bruxelles, Carles Puigdemont a dénoncé "un procès politique" pour expliquer son refus de répondre à la convocation du juge d'instruction.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Carles Puigdemont, président destitué de la Catalogne, à Barcelone, le 27 octobre 2017. (EMILIO MORENATTI/AP/SIPA)

Le parquet espagnol demande, jeudi 2 novembre, un mandat d'arrêt européen contre le président destitué de la Catalogne Carles Puigdemont. Ce dernier, en Belgique depuis lundi, a refusé de comparaître devant le ministère public espagnol, qui le soupçonne notamment de rébellion, avec d'autres membres de l'ancien gouvernement catalan.

La Haute Cour de justice espagnole doit encore décider si elle émet (ou non) ce manda. Un juge belge devrait ensuite examiner la demande espagnole, dans un délai maximum de 60 jours. Carles Puigdemont et 14 conseillers (ministres) du gouvernement de Catalogne, destitué le 27 octobre après la proclamation de la "République de Catalogne indépendante", étaient cités à comparaître dans une enquête pour sédition et rébellion. Mais Carles Puigdemont et quatre "ministres" ne se sont pas présentés à la convocation, estimant qu'il s'agissait d'un "procès politique".

Prison requise pour huit dirigeants indépendantistes

Plus tôt, le parquet espagnol a requis la prison pour huit des 14 membres du gouvernement catalan destitué. Le ministère public a demandé la détention provisoire pour le vice-président Oriol Junqueras et sept autres des huit "ministres" qui se sont présentés devant une juge d'instruction à Madrid chargée de statuer sur ces réquisitions.

Le procureur général demande que tous soient inculpés pour détournement de fonds publics, sédition et rébellion, les deux derniers chefs d'accusation étant passibles de peines maximales de quinze et trente ans de prison.

Le prédécesseur de Carles Puigdemont, Artur Mas, président de l'exécutif catalan de 2010 à 2016, a affirmé à la presse depuis Madrid que les poursuites judiciaires alimentaient le sentiment d'injustice en Catalogne. A Barcelone, une manifestation convoquée par la puissante association indépendantiste ANC a rassemblé plusieurs centaines de personnes devant le siège du gouvernement. Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils ont scandé "liberté" et "Puigdemont est notre président".

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