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Catalogne : le parquet requiert la prison pour huit dirigeants indépendantistes, Puigdemont dénonce "un procès politique"

Le président destitué de la Généralité catalane, Carles Puigdemont, qui est en Belgique depuis lundi, ainsi que quatre autres ministres destitués ont refusé de comparaître devant le ministère public.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président destitué de la Catalogne, Carles Puigdemont, à Bruxelles, le 31 octobre 2017. (MAXPPP)

Le parquet espagnol a requis, jeudi 2 novembre, la prison pour huit des quatorze membres du gouvernement catalan destitué. Ces derniers font l'objet d'une enquête pour "rébellion", alors que leur chef, Carles Puigdemont, dénonce depuis Bruxelles un "procès politique".

Le ministère public a demandé la détention provisoire pour le vice-président Oriol Junqueras et sept autres des huit "ministres" qui se sont présentés devant un juge d'instruction à Madrid. Il a demandé la liberté sous caution de 50 000 euros pour le huitième, Santi Vila, qui avait démissionné avant la proclamation unilatérale d'indépendance de la Catalogne, le 27 octobre.

"Détournement de fonds publics, sédition et rébellion"

Carles Puigdemont, en Belgique depuis lundi, et quatre autres ministres destitués ont refusé de comparaître. La présidente du Parlement catalan, deux députés et trois membres du bureau du Parlement ont eux obtenu un report de leur audition jusqu'au jeudi 9 novembre à 9h30 pour pouvoir préparer leur défense.

Le procureur général demande que tous soient inculpés pour "détournement de fonds publics", "sédition" et "rébellion", les deux derniers étant passibles de peines maximales de quinze et trente ans de prison.

Il les accuse d'avoir encouragé "un mouvement d'insurrection active" au sein de la population catalane pour parvenir à la sécession, en ignorant toutes les décisions de justice, y compris l'interdiction d'organiser un référendum d'autodétermination le 1er octobre.

Puigdemont dénonce un "procès politique"

Depuis Bruxelles, Carles Puigdemont a dénoncé mercredi soir "un procès politique" pour expliquer pourquoi il ne répondrait pas à la convocation du juge d'instruction. Dans un communiqué, il a présenté comme une tactique concertée la division de son gouvernement.

Certains iront devant l'Audience nationale "dénoncer la volonté de la justice espagnole de poursuivre des idées politiques", les autres "resteront à Bruxelles pour dénoncer devant la communauté internationale ce procès politique", a-t-il écrit. Devant le refus de Carles Puigdemont et de ses quatre ministres de comparaître, le parquet devrait demander leur arrestation et le juge espagnol délivrer un mandat d'arrêt européen.

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