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Des dirigeants musulmans américains espionnés par Washington

Selon un rapport publié par le site The Intercept, le FBI et la NSA ont surveillé pendant au moins six ans les communications électroniques de cinq Américains musulmans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Une ancienne base de surveillance de la NSA, l'agence de renseignement américaine, à Bad Aibling (Allemagne), le 6 juin 2014. (CHRISTOF STACHE / AFP)

Leurs échanges ont été scrutés pendant au moins six ans. Le FBI et la NSA, l'agence de renseignement américaine, ont surveillé les communications électroniques de cinq importants responsables musulmans aux Etats-Unis, selon un rapport publié mercredi 9 juillet sur le site d'information The Intercept (en anglais).

Cinq hommes, tous de nationalité américaine

Le rapport s'appuie sur de nouveaux documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, déjà à l'origine des révélations sur le vaste programme d'espionnage mis en place par l'agence américaine. Selon ces éléments, cinq éminents responsables musulmans, tous de nationalité américaine, ont été surveillés.

Il s'agit de Faisal Gill, membre actif du Parti républicain et collaborateur du ministère de la Sécurité intérieure sous George W. Bush ; Asim Ghafoor, avocat dans des affaires de terrorisme ; Hooshang Amirahmadi, professeur d'université irano-américain ; Agha Saeed, militant des droits de l'homme ; et Nihad Awad, directeur de la puissante organisation Council on American-Islamic Relations (Cair).

L'administration Obama se défend

Le rapport fait état de 7 485 adresses électroniques surveillées de 2002 à 2008. De nombreux courriels proviennent d'étrangers soupçonnés par l'administration américaine d'appartenir à Al-Qaïda, comme Anwar Al-Aulaqi, l'imam américain tué dans une attaque de drone au Yémen en 2011.

Dans un communiqué, l'administration Obama se défend en rétorquant que ces communications n'étaient surveillées que pour "une raison légitime de renseignement à l'étranger et de contre-renseignement". Les Etats-Unis assurent ne pas se fonder sur la religion pour surveiller les communications, mais ce nouvel épisode ne devrait pas calmer la polémique autour des pratiques des agences de renseignement américaines.

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