Obama a "réitéré" à Hollande "son engagement ferme" contre tout espionnage de ses alliés
La NSA a espionné les trois derniers présidents français, selon des documents confidentiels publiés par "Libération" et Mediapart, en collaboration avec WikiLeaks.
Ce qu'il faut savoir
Après les révélations sur l'espionnage, par la NSA américaine, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, le président de la République "a appelé le président Obama cet après-midi, à propos des divulgations des fiches de la NSA dans la presse française sur des écoutes effectuées entre 2006 et 2012", indique un communiqué de l'Elysée, mercredi 24 juin.
"L’échange a été l’occasion d’une mise au point sur les principes qui doivent gouverner les relations entre alliés en matière de renseignement. Le président Obama a réitéré sans ambiguïté son engagement ferme, intervenu en novembre 2013 après l’affaire Snowden, et déjà rappelé lors de la visite d’Etat de février 2014, d’en terminer avec les pratiques qui ont pu avoir lieu dans le passé et qui étaient inacceptables entre alliés", précise l'Elysée.
• Le Conseil de défense réuni en urgence mercredi matin par François Hollande a condamné des "faits inacceptables", mercredi 24 juin. Ces écoutes "ont déjà donné lieu à des mises au point entre les Etats-Unis et la France. (...) Des engagements avaient été pris par les autorités américaines. Ils doivent être rappelés et strictement respectés", écrit la présidence dans un communiqué.
• L'ambassadrice des Etats-Unis en France convoquée par le Quai d'Orsay. Elle doit être reçue mercredi. Par ailleurs, le coordonnateur national du renseignement français se rendra "dans les jours qui viennent" aux Etats-Unis pour s'entretenir avec l'administration américaine, a indiqué Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement.
• Chirac, Sarkozy et Hollande espionnés. Libération et Mediapart, en collaboration avec WikiLeaks, ont révélé, mardi, que les trois présidents français ont été écoutés sur une période allant au moins de 2006 à 2012. Leur entourage était également surveillé, selon les documents consultés.
La Maison Blanche réagit. "Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande", a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), sans autres précisions sur les opérations qui ont pu être menées dans le passé.