La NSA espionne aussi les applications des smartphones
Le "New York Times", qui révèle l'information, se base sur les documents fournis par Edward Snowden.
Et si, pendant que vous jouiez à Angry Birds sur votre téléphone, la NSA vous espionnait ? L'agence américaine de renseignements, tout comme son homologue britannique du GCHQ, collecte en effet d'importantes quantités de données sur les applications de smartphones, révèlent lundi 27 janvier le New York Times et le Guardian.
Les deux quotidiens, qui s'appuient sur les documents fournis par l'ancien consultant Edward Snowden, indiquent que les agences se servent en fait de données requises par certaines applications pour fonctionner. Sans l'accord des éditeurs des programmes en question, la NSA et le GCHQ sont ainsi en mesure d'intercepter l'identifiant du téléphone, son modèle ou la version du système d'exploitation du terminal.
Une "pépite" pour les services secrets
Un rapport cité par le New York Times note en outre que toute mise à jour du système d'exploitation Android envoie sur le réseau 500 lignes de données sur l'historique du smartphone et son utilisation. Autant de données qui peuvent être utiles pour cerner le propriétaire d'un appareil.
Les responsables de ce sujet au sein des agences de renseignement ne s'y sont d'ailleurs pas trompés : dans un document de la NSA datant de 2010, cette surveillance des applications de smartphones est décrite comme une "pépite".
La NSA se défend
Interrogée sur le sujet, la NSA s'est retranchée derrière sa ligne de défense désormais habituelle en affirmant que "les communications des personnes qui ne sont pas des cibles étrangères valides n'intéressent pas la NSA".
L'agence "ne dresse pas le profil des Américains ordinaires. Nous collectons seulement les communications qui sont autorisées par la loi pour des raisons de surveillance et de contre-espionnage de cibles étrangères, quels que soient les moyens techniques utilisés par les cibles", a ainsi affirmé une porte-parole de la NSA.
Ce programme de surveillance a en tout cas coûté cher. Pour la seule année 2007, l'agence américaine aurait consacré 767 millions de dollars à cette opération, quatre fois plus que l'année précédente, selon un autre document cité par le Times.
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