Valls : la question d'un asile politique d'Assange en France "ne se pose pas"
Certains responsables réclament l'accueil du fondateur de WikiLeaks en France, après les révélations sur les écoutes américaines opérées sur l'Elysée. Mais le Premier ministre a écarté cette hypothèse, jeudi 25 juin, en marge d'un déplacement en Colombie.
Manuel Valls a fermé la porte à un éventuel asile politique accordé par la France au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. "Cette question ne se pose pas et en tout cas ne réglerait pas le dossier" de l'espionnage américain, a déclaré le Premier ministre, en marge d'un déplacement en Colombie, jeudi 25 juin.
Des voix réclament l'accueil de Julian Assange en France
Julian Assange est reclus depuis maintenant trois ans à l'ambassade d'Equateur à Londres. Après les révélations sur les écoutes de la NSA, certains responsables politiques ont réclamé l'accueil en France du lanceur d'alerte, à commencer par Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI : "La France s’était déjà déshonorée en refusant d’accueillir Edward Snowden lorsqu’il avait demandé l’asile politique en 2013." L'eurodéputé du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon et Jean-Pierre Mignard, avocat proche de François Hollande, ont également réclamé ce droit d'asile.
Lors d'un entretien à TF1, mercredi 24 juin, l'activiste australien de 43 ans a pressé la France de lancer une enquête parlementaire et des poursuites contre les Etats-Unis. "Ce n'est pas monsieur Assange qui dicte à la France ce qu'elle doit faire dans ce domaine-là", a répondu Manuel Valls, avant de condamner le caractère "insupportable" des écoutes réalisées sur les trois derniers présidents français. "Il ne peut pas y avoir d'espionnage de ce type et il faut que les Etats-Unis d'Amérique donnent des gages pour rétablir une confiance (...) forcément entamée."
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