A Moscou, clouer ses organes génitaux sur la place Rouge n'est pas une infraction
La justice russe a mis un terme à l'enquête visant un artiste qui avait cloué la peau de ses testicules entre les pavés de la place moscovite.
L'affaire est close. La justice russe a mis un terme, mercredi 16 avril, à l'enquête visant un artiste qui avait cloué la peau de ses testicules entre les pavés de la place Rouge, en novembre, à Moscou.
Piotr Pavlenski faisait l'objet d'une enquête pour "hooliganisme", passible d'un maximum de cinq ans de camp. Mais son avocat a annoncé que la justice russe avait conclu à une "absence d'infraction". Un porte-parole de la police de Moscou a rapporté aux agences de presse russes qu'un expert avait estimé que l'acte de Piotr Pavlenski n'avait pas de "mobile politique, idéologique, raciste, et n'était pas dirigé contre un groupe ethnique, social ou religieux".
Un habitué des coups d'éclat
En novembre 2013, après s'être entièrement déshabillé, l'artiste avait planté un gros clou à travers la poche de peau de ses testicules, sur la place Rouge moscovite, selon des images diffusées sur internet. L'homme de 29 ans avait expliqué qu'il avait choisi ce lieu en tant que symbole de "l'Etat policier". L'acte avait eu lieu pendant la Journée annuelle de la police.
En 2012, il s'était déjà cousu les lèvres en signe de soutien au groupe contestataire Pussy Riot. En mai 2013, il s'était présenté nu, le corps entouré de barbelés, à l'assemblée de Saint-Pétersbourg pour protester contre le vote de lois selon lui répressives en Russie. Piotr Pavlenski fait encore l'objet d'une enquête pour "vandalisme" après avoir brûlé des pneus dans la rue à Saint-Pétersbourg en février, en soutien aux manifestations antigouvernementales à Kiev.
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