A son arrivée sur l'île de Lampedusa lundi, Marine Le Pen a été accueillie par une manifestation anti-raciste
Après une visite d'une heure dans un centre de réfugiés, la présidente du FN a déclaré à deux représentants des milliers de migrants arrivés dernièrement de Tunisie : "J'ai beaucoup de compassion pour vous. Mais l'Europe n'a pas la capacité de vous accueillir, nous n'avons plus les moyens financiers".
Mme Le Pen a tenu une conférence de presse devant une cohue de plusieurs dizaines de journalistes venus de plusieurs pays européens. "Mon objectif n'est pas de faire de la propagande. Je préfère leur dire la vérité, l'Europe est en situation d'appauvrissement", a-t-elle répété.
La dirigeante d'extrême droite a déploré une nouvelle fois que l'Union européenne "n'apporte aucune solution". Elle a préconisé que les marines nationales des pays concernés reconduisent les immigrés dans leur pays d'origine avant qu'ils ne débarquent.
La manifestation anti-raciste avait lieu à l'appel d'une association de Lampedusa, Askavusa.
Des slogans en français "solidarité avec les sans-papiers", "Liberté-Egalité-Fraternité aussi pour les sans-papiers" côtoyaient des banderoles en italien proclamant "les racistes dehors", "Lampedusa n'est pas raciste" ou encore "le monde est en couleurs, faites-vous une raison".
Des responsables de gauche en France ont dénoncé une provocation à six jours du premier tour des élections cantonales.
Samedi à Toulon, Marine Le Pen avait dénoncé une "poussée extraordinaire" de l'immigration en France, énonçant comme elle l'avait le mois dernier des chiffres qu'elle dit tenir de "hauts fonctionnaires patriotes."
Ces chiffres censés dénoncer la politique en la matière de Nicolas Sarkozy ont été démentis par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, comme l'avait déjà fait son prédécesseur Brice Hortefeux.
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