Cet article date de plus de dix ans.

Air France ne confirme pas le retrait du projet Transavia Europe annoncé par le gouvernement

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a annoncé mercredi le retrait du projet Transavia Europe du groupe Air France, au cœur d'une grève des pilotes entamée le 15 septembre. Une annonce "prématurée" selon la direction. La grève continue avec 47% de vols assurés, en moyenne, pour jeudi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Après la suspension annoncée par le PDG d'Air France, le retrait de Transavia Europe © MaxPPP)

Le projet d’expansion en Europe de la filiale lowcost d’Air France, Transavia, avait été gelé par la direction lundi. La suspension avait été annoncée par le PDG du groupe, Alexandre de Juniac. Ce projet est à présent rangé dans les tiroirs selon le secrétaire d’Etat aux Transports. Alain Vidalies l’a annoncé ce mercredi matin sur l’antenne de RMC :

"Le projet Transavia Europe est abandonné par la direction d’Air France. Le projet n’est pas suspendu pour trois mois, il est retiré."

Air France maintient le cap de la suspension 

Le renoncement à Transavia Europe n'a pas été confirmé par la compagnie aérienne. Selon le porte-parole du groupe Air France, "il est prématuré de dire " que le projet est retiré. Il est suspendu, comme annoncé lundi.   

"Aucun changement dans les négociations ne permet d’affirmer que ce projet est retiré. La proposition reste de suspendre ce projet et d’ouvrir une large concertation, un large dialogue avec les partenaires sociaux d’ici à la fin de l’année, comme avancé par la direction lundi."

Le choix des mots et une situation confuse

Deux déclarations contradictoires ce mercredi matin et la confusion règne au dixième jour de la grève des pilotes, marquée par un taux moyen de 54% d’annulation de vols. Lors de son intervention annonçant le retrait du projet européen d'Air France, le secrétaire d’Etat aux Transports a estimé qu’"il n’y a plus de raison pour que la grève continue ", estimant le coût quotidien à "15 millions d’euros ".

En fin de matinée, le Premier ministre a évoqué le dossier lors d'un déplacement au Havre, sans pour autant éclaircir la situation. Manuel Valls parle d' "une proposition de retrait de la partie européenne du projet, confirmée par Alain Vidalies ".

"La création de Transavia France doit être maintenue. Si celle de Transavia Europe doit être conservée ou abandonnée, il faut le décider vite , dans les heures qui viennent. "

"Si l'abandon ou le report de Transavia Europe permet de sortir de la crise, c'est une bonne solution. Mais il faut le faire vite" (Manuel Valls, Premier ministre)

Abandon ? Il semble que du côté d'Air France, le choix des mots soit différent. Selon Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, c'est "l'idée de créer maintenant la filiale " qui a été retirée, conformément aux annonces du grand patron, Alexandre de Juniac, PDG du groupe Air France KLM.

Dixième jour de grève, le dernier ?

Le principal syndicat de pilotes, le SNPL, se garde bien de réagir pour le moment.  Ses dirigeants attendent que le brouillard se lève au-dessus de ces déclarations contradictoires et confuses. Il indique qu’il attend "des propositions écrites de la direction ".

A ECOUTER ►►►L’analyse de Julie Bloch-Lainé, chef du service Economie de France Info

Suspension ? Retrait ? Quel avenir pour le groupe Air France avec ou sans Transavia Europe (Julie Bloch Lainé)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.