Allemagne : dix ans après la décision d'Angela Merkel de sortir du nucléaire, quel bilan pour le pays en termes d'écologie ?
La chancelière allemande Angela Merkel a pris, il y a dix ans, la décision de sortir du nucléaire d'ici fin 2022.
Six mois après avoir décidé de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires, la chancelière allemande Angela Merkel avait annoncé, en 2011, après la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon), leur fermeture. "Nous voulons que l'énergie du futur soit plus sûre", avait-elle déclaré le 30 mai 2011. L'engagement a été tenu : les tours de refroidissement ont été démolies une par une. L'Allemagne comptait 17 centrales nucléaires en activité en 2011 ; il n'y en a plus que six, qui seront toutes débranchées d'ici l'an prochain.
Le renouvelable ne suffit pas pour remplacer le nucléaire
L'un des derniers réacteurs se situe dans un village bavarois, Gundremmingen. Ici, beaucoup n'ont toujours pas digéré la décision de la chancelière. "Faire un tel virage à 180 degrés, dire à l'époque : 'Maintenant, tout est fini', et donner des dates de fermeture pour chaque centrale, ça m'a choqué", affirme Wolfgang Mayer, ancien maire de Gundremmingen.
Mais en termes d'émissions de gaz à effet de serre, le bilan est loin d'être positif. Même si depuis dix ans, Angela Merkel a misé sur les énergies vertes et que le renouvelable produit désormais un tiers de l'électricité en Allemagne, le renouvelable, justement, ne suffit pas pour remplacer le nucléaire. Alors, 44% de l'électricité en Allemagne provient encore des énergies fossiles, comme le gaz et le charbon. De gigantesques mines continuent de gagner du terrain.
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